Marginalisés, stigmatisés, incompris…, ces sentiments, souvent mêlés, habitent bon nombre de fakhmen (fugueurs, littéralement en wolof). Ils leur servent de justificatif pour quitter la cellule familiale et « prêter allégeance » à la rue.
Sacrilège !
Le conflit avec la société est donc inévitable. Déboussolés, ces sans domicile fixe, sont la proie de moult tentations, dans la rue. D’aucuns cèdent et noient leur chagrin dans la drogue. Ce qui ouvre la voie à des dérives aux conséquences multiples : drogue, prison, vol, agression, mort.
Conscients du danger qui les guette au quotidien, les fugueurs se disent prêts à réintégrer la société. Ils demandent juste quelques garanties. Reportage.