Le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakkar a expliqué les raisons pour lesquelles les députés de la majorité ont boycotté le discours d’Ousmane Sonko, ce dimanche, à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la session ordinaire pour l’adoption du projet de loi de finances rectificatives pour l’année 2019. « C’est une position politique. Nous partageons cette Assemblée nationale et Ousmane Sonko fait partie des députés qui, depuis le début des sessions parlementaires, n’a jamais mis les pieds, ici. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, il a une position de dédain vis-à-vis de l’institution parlementaire. Je l’ai moi-même entendu dire qu’il ne répondra pas à de petits députés lors de la constitution de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards. Mais n’empêche, la commission a continué à faire son travail et à bonne date, nous produirons le rapport devant l’Assemblée qui décidera de la destination à faire de ce rapport », a expliqué le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle. Selon lui, les députés qui utilisent l’Assemblée comme tribune ne méritent pas l’écoute des membres de son groupe. « Et tant que cette attitude ne changera pas, c’est cette attitude que nous aurons avec lui », avertit-il.
Et de marteler : « On n’a pas peur de lui. On est dans un hémicycle et on débat. Tous les gens s’expriment librement. Et ce qu’il dit, il pourra le faire à travers d’autres canaux. Ce que nous avons fait, c’est symbolique. C’est un lieu où la représentation nationale exerce ses prérogatives. C’est pour cela que nous voulions lui montrer que nous devons avoir des égards par rapport aux institutions », souligne-t-il.