11 homosexuels qui organisait le mariage de deux d’entre eux ont été arrêtés puis relâchés par le juge d’instruction. Et pourquoi ont-ils été relâchés ?
L’ONG Jamra en colère contre la décision du juge rue dans les brancards. Mais l’Imam Massamba Diop, le responsable de cette ONG qui défend si bien nos mœurs sait très bien que la loi a tranché dans le respect strict du code pénal.
Au Sénégal, la réunion d’homosexuels n’est pas un délit. Même un mariage « factice » entre eux n’est point un délit. Le mariage au Sénégal est l’union d’un homme et d’une femme. Si deux personnes de mêmes sexes veulent organiser un « supposé » mariage entre eux, cela n’a rien d’illégal. La seule chose qui est puni par la loi est l’acte contre nature.
Et l’avocat Me Pape Jean Seye a tenu à apporter quelques éclairages à propos de l’affaire des homosexuels arrêtés à Kaoloack : « Dans le code pénal, il n’existe pas le mot Homosexualité et le Code pénal ne sanctionne que les actes contre nature. Pour apprécier ce qui s’est passé à Kaolack, il faut préciser les principes directeurs du procès pénal, que le procureur de la République qui est le représentant de l’ordre social, bénéficie du privilège qu’on appelle l’opportunité de poursuite (…) En droit pénal , il y a ce qu’on appelle le principe de la légalité qui veut qu’il n’y ait pas d’infraction sans texte. Le fait d’être Homosexuel n’est pas un délit au Sénégal. Ce qui est un délit c’est le fait de coucher avec son prochain, c’est l’acte contre nature qui est sanctionné », a-t-il fait savoir.