Les limites d’Aliou Cissé mises à nu par Belmadi
Un pressing haut et à contretemps pour pousser les joueurs sénégalais aux fautes techniques, une projection rapide en cas de récupération, la réduction de tout espace exploitable pour les sénégalais. Voilà la recette du Sélectionneur algérien pour dévoiler au grand jour les carences du Sénégal et permettre à son équipe de valider son ticket qualificatif au second tour avant l’heure.
Le mauvais changement et l’inertie et les retards inexpliqués des Lions sur les deuxièmes ballons, les milliards de balles arrêtées vendangées et le manque d’inspiration de nos milieux et attaquants ont fait le reste .
Un match test pour la suite.
En principe, ce match ne devrait que retarder la qualification des Lions qui doivent s’en inspirer pour venir à bout des kenyans dans quelques jours. A moins que là encore Aliou Cissé nous serve encore un mauvais plat, lequel ne fera que précipiter son départ définitif. Vœu de plus en plus partagé et attendu au regard de cette défaite face aux fennecs.
Il y a trois à quatre mois, je disais sur DTV qu’il faut au Sénégal de sparring-partners maghrébins au regard des difficultés de notre équipe à sortir indemnes des confrontations avec les équipes nord-africaines plus tôt que des équipes ouest-africaines comme le Mali et le Nigeria qui ne nous apportaient rien de plus puisque nous développons le même football. Rien n’y fait. On a un sélectionneur têtu, rancunier (référence à l’affaire Kara et à son snobisme aux conseils de certains anciens joueurs et techniciens locaux). Encensé par une presse française plus admirative qu’objective,
Aliou Cissé s’est montré très suffisant, n’écoute quasiment jamais ses pairs locaux et s’emmure dans ses suffisances qui laissent perplexe. Il est resté calfeutré dans une suffisance arrogante et coutumière. Il débarque visiblement au Caire avec « ses » certitudes, lesquelles sonnent creux dans les oreilles de tout le monde sauf dans celles de ses thuriféraires qui refusent de voir la réalité en face et rêvent de miracle.
Victoire logique de l’Algérie qui a dominé le Sénégal à tous les niveaux : collectif, tactique, état d’esprit, engagement physique…
Aliou doit remercier l’Algérie et Belmadi de lui avoir donné une belle leçon tactique et d’engagement pouvant le servir pour la suite de la compétition.
Autre point touché du doigt, l’incapacité du Sénégal à revenir au score.
Il faut bien plus que du talent pour gagner la coupe d’Afrique comme par exemple une inspiration tactique intelligence. A bon entendeur.
Par Cheikh Mbacké SENE
Auteur de « Lions de la Téranga : Vérités et Contre vérités sur les échecs répétés (2003-2013) -ED. LEN. 2014