LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR ADJA ASTOU CISSÉ
- PAS DÉLÉMENT INTENTIONNEL, PAS D’INFRACTION
- LIBERTE IMMÉDIATE POUR ADJA ASTOU CISSÉ
Au moment où la femme sénégalaise souffre de violences subies et manifeste dans la douleur, une autre femme sénégalaise est gardée à vue pour avoir commis le délit de naïveté. Son seul tort a été d’avoir tenté de traiter et développer un sujet qu’elle ne semblait pas maîtriser. Malheureusement, et par conséquent, elle s’est embourbée et a offensé toute une communauté, sans le savoir et évidemment, sans le chercher.
À entendre ses développements, elle semblait plutôt faire allusion aux mariages précoces, effectivement, très récurent en milieu halpulaar, ce qui évidemment, sort du sujet dont il était question de traiter.
Bien sûr, le niveau du plateau était très bas et le sujet à traiter était un boubou trop ample pour les invités du jour: les viols, causes et solutions.
La question qui est en l’espèce, importante de poser, est de savoir si oui ou non, elle a cherché délibérément à s’attaquer et blesser l’honorabilité de notre communauté, les peuls ? Évidemment, non. Il n’y avait aucun élément moral, intentionnel, qui puisse justifier une interpellation, ni moins une garde à vue. Pas d’élément intentionnel donc pas d’infraction !
Malheureusement et de nos jours, l’influence des médias et des réseaux sociaux, surtout d’internet a un impact majeur sur la réaction de l’autorité exécutive, législative et judiciaire.
Il est évident qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Madame s’est trompée. Dafa jùm.
Nous pouvons tous nous tromper un jour. « Nit Kou doul Júm amoul » disait le chanteur, personne n’est à l’abri. Le bagage intellectuel est notre seul rempart contre les bavures verbales susceptibles parfois de nous apporter des ennuis…judiciaires.
Par contre ceux qui ont tenté d’envenimer cette affaire et d’en faire un drame national méritent eux d’être privé de ndogou pendant au moins 48 heures, délai légal des garde à vue. Bref, le Sénégal est un et indivisible. Sachons donc raison gardée et laissons cette pauvre innocente rentrer chez elle.
Je supplie Monsieur le Procureur, maitre des poursuites, de se dessaisir de cette affaire.
Nous devons tous éviter de nous baser sur les bruits assourdissant d’Internet et de ses utilisateurs pour intenter prendre des décisions hâtives et préjudiciables.
Me Diaraf SOW Sg parti ADAE/J