Les taximans de Kaolack vont observer une grève, ce lundi 13 mai, après les chaudes empoignades qui les ont opposés à des éléments du commissariat central.
Face à la presse, Pape Seck, le président du regroupement des chauffeurs urbains de Sibassor, est revenu sur les péripéties de l’incident qui s’est déroulé le vendredi 10 mai. « Les choses se sont passées près d’une station, un taximan qui faisait descendre un client a été arrêté par un policier en civil qui lui a intimé l’ordre de lui donner ses papiers, sans s’identifier. Après de vives polémiques, l’agent a fini par sortir sa carte », a-t- il expliqué.
« Furieux après ces échanges, le policier est revenu à la charge avec ses amis au niveau de la gare routière des taxis de Sibassor. Ayant confondu le chauffeur avec un autre, il a giflé ce dernier. A tiré deux balles et procédait à l’arrestation de quatre chauffeurs qui avaient essayé d’intervenir », continue le président du regroupement des chauffeurs et transporteurs urbains de Kaolack.
Enfonçant le clou, Pape Yoro Samb, le président du regroupement régional des transports routiers affiliés à la CNTS martèle que : « les policiers ont malmené les chauffeurs, ils nous ont encore montré qu’ils sont protégés dans leur travail, et que nous chauffeurs, sommes les laissés pour compte. Même les voleurs ne doivent pas être frappés, à plus forte raison les honnêtes travailleurs. »
En conclusion, Serigne Kouta, le secrétaire général national du syndicat du transport routier a lancé un appel au ministre de l’Intérieur à propos de la formation des agents de police. « Des agents formés à l’école de police qui tirent sur des citoyens au lieu d’appréhender les malfaiteurs, cela doit cesser et nous interpellons le premier flic du pays », a-t-il avancé.