Plus d’un an après le décès de Samba Diop, joueur de foot de la Réserve du HAC, ses parents témoignent. Le garçon de 18 ans est mort à l’hôpital le 7 avril 2018, le lendemain d’un entraînement au club. La famille s’interroge. Et souhaite que la justice « sorte de son silence ».
Le combat d’une mère déboussolée !
Dans le salon de la famille Diop, la photo de Samba et son portrait dessiné par une supportrice du HAC trônent au-dessus du canapé. Un an et quelques jours après la mort du jeune joueur de la Réserve du club de football havrais, la douleur de ses parents et de sa sœur cadette ne s’est pas apaisée. C’est justement pour « commencer à faire » leur « deuil » que ses proches veulent « savoir ce qu’il s’est passé »
Dans le courant de l’été 2018, les parents Diop se sont constitués parties civiles « pour avoir accès au dossier ». Ils ont « tout épluché ». Ils attendent maintenant des réponses de la justice. Qu’elle « sorte de son silence ».
Parce que revenant sur les faits, après un entraînement avec l’équipe National 2, le jeune Samba Diop ne se sentait pas bien. « Quand il est rentré à la maison vers 13 h 30. Il m’a tout de suite dit : « Le doc’ m’a piqué. Mais pourquoi ? » Tout en me disant qu’il n’avait plus de jus. »
La veille, le 5 avril, « le kiné du club lui avait conseillé d’aller voir le médecin pour sa gêne à la hanche. C’est une petite gêne qu’il avait depuis très longtemps, il vivait très bien avec. Ce n’était pas douloureux. Après l’entraînement, le 6 avril, Samba a voulu prendre un appareil, des sortes d’électrodes pour cette gêne, comme il fait d’habitude. À ce moment-là, le kiné lui a répété d’aller voir le médecin, et il l’a accompagné jusqu’à lui. Alors que Samba n’avait rien demandé sinon il m’en aurait parlé. Le médecin lui a alors injecté un produit. C’est ce que mon fils m’a raconté », précise Arame Diop qui était « fusionnelle » avec Samba.
« Je lui ai demandé : « Mais tu es malade ? » Il m’a répondu que non. » Elle tient à préciser que son fils « n’a quasiment jamais consulté le médecin du HAC, mais toujours un médecin extérieur quand il en avait besoin. Tout ce qu’il se passait dans sa vie, j’étais au courant », insiste-t-elle. …la soirée approchant, sa mère lui a apporté le dîner dans son lit.
« Il n’a pas beaucoup mangé. » Ils ont discuté une partie de la soirée. Elle s’est même endormie à ses côtés. Samba s’est levé une première fois en début de nuit, puis il s’est effondré. Il est parvenu à se relever tout seul. Quelque temps plus tard, il s’est à nouveau levé pour aller aux toilettes. Il s’est encore effondré. « J’ai entendu du bruit. Je suis allée voir et j’ai crié. Mon mari qui dormait m’a rejoint. Samba n’arrivait pas à se relever. Il ne sentait plus ses jambes ».
Selon les parents, l’autopsie révèle une « défaillance multiviscérale majeure ». Après avoir soumis des éléments à des médecins de son entourage, la mère est persuadée que son fils est mort d’« un choc anaphylactique », conséquence d’une forte réaction allergique pouvant entraîner la mort. Le médecin aurait-il omis de prendre des mesures préalables à l’injection ? Arame Diop, pour qui le HAC est sa « famille de cœur », précise qu’elle ne veut « accuser » personne, mais juste comprendre.
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