L’arrestation d’Oumar Sarr, coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS) n’est pas légale selon le tonitruant avocat Me El Hadj Diouf qui y est allé de sa volée contre le procureur de la République dans le ton qu’on lui connaît, ce mardi 29 décembre à iGFM.
Oumar Sarr ne devrait pas arrêter parce qu’il n’a rien fait. C’est du moins la conviction de Me El Hadj Diouf. Pour défendre son point de vue sur l’arrestation du coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS), il se fonde sur les explications des uns et des autres.
« Les gens parlent de mots durs à l’endroit du président de la République mais il n’a pas été arrêté pour offense. Donc ça n’a pas de sens qu’on parle de mots durs ou injurieux. Il a été poursuivi pour faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles, par rapport à un communiqué du comité directeur du PDS. Et ce comité n’a jamais dit que ce document est un faux. Donc, comme disait l’adage : on ne peut pas être plus royaliste que le roi. Donc, il n’appartient pas au procureur de se plaindre à la place du comité directeur », a-t-il regretté
Dans ses explications, le leader du parti des travailleurs et du peuple (PTP) de refuser d’attendre comme délit diffusion de fausses nouvelles. « On ne peut pas parler de diffusion de fausses nouvelles tant que le juge n’aura pas fini son travail à Paris par rapport à l’information sur l’argent qui serait introduit par monsieur Lamine Diack.
Attendons la fin de la poursuite pour savoir s’il y a une diffusion de fausses nouvelles ou pas. En tout cas, il y a une nouvelle interprétée par des organes de presse, des hommes politiques. On ne doit pas arrêter quelqu’un en prétextant d’une diffusion de fausses nouvelles », a-t-il soutenu, avant d’apprendre que : « malheureusement c’est qui est fait »
Plus grave encore, ajoute-il : « c’est un député qui ne peut être arrêté qu’en cas de flagrant délit. Le procureur a dit que c’est flagrant mais il ne l’a pas amené devant le tribunal de flagrant délit ce qui est illégal. Parce que quand on vous arrête pour flagrant délit, al loi dit que vous devez être jugé immédiatement ou à la plus proche audience ».
Pour lui, « le fait de ne pas le juger immédiatement et de l’envoyer devant un juge d’instruction est une violation de la loi de la part du procureur. Cela est extrêmement grave. Et l’Assemblée nationale doit protester et taper sur la table».