Le chef de l’Etat prend le taureau par les cornes. Après le projet de loi portant réforme de la Constitution et suppression du poste de Premier ministre, le chef de l’Etat ira en guerre contre la gabegie née du train de vie dispendieux de l’Etat. Ce, après un diagnostic « alarmant » tiré de plusieurs enquêtes. Selon Le Soleil, qui donne l’information, il compte œuvrer sur neuf (9) fronts : La commande, l’utilisation, le coût de l’entretien et la consommation de carburant des véhicules administratifs, la consommation d’eau, d’électricité et de téléphone, le coût des logements conventionnés, l’octroi de l’indemnité kilométrique.
Commandes de mille véhicules par an
Déjà, rapporte le journal, il ambitionne durant son quinquennat de « transformer les habitudes d’une administration de commandement » en « une administration de développement », en réformant la commande publique et l’utilisation des véhicules. Selon plusieurs enquêtes, de 2000 à 2019, l’Etat et le secteur parapublic sénégalais ont passé des commandes de 20 mille véhicules soit environ mille voitures par an dont le coût moyen unitaire est de vingt-cinq (25) millions de F CFA. En somme, pas moins de 500 milliards ont été engloutis dans ce domaine ces vingt (20) dernières années. Parmi les causes, le rapport pointe l’absence totale d’effort pour l’entretien de ces biens publics de la part des affectataires, l’utilisation des véhicules administratifs pour équiper des véhicules privés, entre autres.
La consommation de carburant, l’autre saignée
Aussi, la consommation de carburant culmine à quarante (40) milliards de F CFA, l’année avec une « violation généralisée ». Alors que la disposition légale exige une dotation de cinq (5) litres par jour soit une moyenne de cent cinquante (150) par mois, la réalité est toute autre et les dotations dépassées, allant en moyenne de deux cent cinquante (250) à cinq cent (500) litres par affectataire de véhicule. Pis, dans les faits, signale la source, ceux qui en bénéficient et qui n’ont même pas de véhicules administratifs sont les plus nombreux.
L’autre bataille concerne l’offensive sur les dettes sur l’eau, l’électricité et le téléphone. Selon le Soleil, le dernier montant global annuel de la facture s’élève à dix-huit (18) milliards de F CFA sur une véritable bamboula orchestrée par des agents de l’Etat mais aussi d’autres individus qui profitent indûment du système dans la mesure où il est impossible de retracer auprès de la SDE, de la SONATEL et de la SENELEC les polices des abonnements réels de l’Etat. Les factures sont tout simplement globalisées.
Du lot, souligne la source, seule la présidence de la République a réussi, depuis 2013, à procéder à un recensement exact de son parc de téléphonie.