Elles sont nombreuses, les personnes qui, se sont retrouvées, du jour au lendemain, en prison, pour différents délits. Elles ont, à jamais, marqué l’année 2015, et ont continué à faire les Unes des journaux, vu leur popularité. Leurs casiers judicaires pour la plupart ne sont plus vierges. Actusen.com vous dresse, ici, la liste d’un bon nombre de personnes qui ont eu des démêlées avec Dame justice et se trouvent actuellement en prison.
Dans cette même liste, vous retrouverez les noms des autorités qui ont été jugées, certaines condamnées et d’autres libres. Des acteurs politiques, aux artistes en passant par les Imams et les lutteurs, tous y sont. Rétro !
2015 tire à sa fin et va céder la place à 2016 dans quelques jours seulement. Si certaines personnes se réjouissent, déjà, de l’idée de passer une année de plus aux côtés des leurs, d’autres gardent de mauvais souvenirs pour 2015. Et maudissent cette année. Parce que leurs proches s’étant retrouvés en prison. Et c’est pour vous rafraîchir la mémoire qu’Actusen.com vous dresse la liste de ces personnes qui ont été devant des rampes de l’actualité, durant toute l’année.
Les libéraux se retrouvent, petit à petit, en prison
Me Amadou Sall arrêté, à la veille du verdict du procès de Karim Wade
Membre du pool d’avocats de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, Me Amadou Sall a été arrêté, à la veille du verdict du procès de son client. C’est au cours d’un meeting auquel il avait invité les libéraux, et au cours duquel il a tourné en dérision Macky Sall, avec des propos que la décence ne permet pas à Actusen.com de reproduire.
Des propos qui lui ont coûté cher, car il n’aura même pas le temps d’assister à la délibération du procès de son client. Car il lui est reproché les faits de «manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves ou à enfreindre la loi». L’ancien ministre de la Justice sous le régime libéral se retrouve, ainsi, en prison, où il séjournera pendant 3 mois, avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Dès son arrestation, plus d’une trentaine de ses confrères se sont constitués pour assurer sa défense. Son procès se tiendra le 26 janvier prochain, sauf énième renvoi.
Karim Wade, le plus célèbre prisonnier de tout un pays
L’ancien ministre Karim Wade a été jugé et condamné le 23 Mars dernier à 6 ans de prison ferme pour enrichissement illicite, à hauteur de 117 milliards F Cfa. Le fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade est le premier à être condamné dans le cadre de la traque des biens mal acquis, initiée par le régime actuel, dès l’accession à la magistrature suprême du Président Macky Sall.
Il aura beau clamer son innocence devant le juge Henri Grégoire Diop, mais c’était sans grande importance, puisqu’au final, il a été reconnu coupable du délit d’enrichissement illicite. Un procès qui a suscité beaucoup de commentaires et polémiques de la part des libéraux qui criaient au prisonnier politique.
Victor Diouf, Toussaint Manga rejoignent Karim Wade à Rebeuss…
C’est au lendemain du verdict du procès de Karim Wade que Toussaint Manga et cie ont été arrêtés. Non contents de voir leur leader reconnu coupable d’enrichissement illicite, ils sont descendus dans les rues pour manifester. Ce qui a abouti à leur arrestation et leur déferrement devant le Procureur. Lors du vote du budget 2016 du Ministère de la Justice, la parlementaire Fatou Thiam a interpellé le ministre Me Sidiki Kaba sur la tenue du procès de ses responsables libéraux.
Abdou Adolphe Dia en taule pour présumée vente d’enregistrements aux avocats de Karim Wade
Toussaint Manga et ses frères de Parti ont fait, jusque-là, 6 mois de détention préventive. Et ils ne seront pas les seuls à rejoindre Karim Wade en prison. Un technicien du Palais de justice, qui était chargé de la sonorisation de la salle 4 où se tenait le procès de Wade fils, est également mis aux arrêts. Il est reproché à Abdou Adolphe Dia d’avoir vendu des enregistrements aux avocats de Karim Wade, à l’exemple de Me Seydou Diagne. Ce que le technicien a toujours nié. L’«ami» de Karim, comme on le surnommait, a passé 6 mois de détention avant d’être relaxé.
Tahibou Ndiaye
L’homme aux «boubous blancs» est la seconde personnalité à être jugée pour enrichissement illicite après Karim Wade. Tahibou Ndiaye pour le nommer a comparu devant le juge Henri Grégoire Diop, son épouse Ndèye Aby Diongue et ses deux filles adoptives, Mame Fatou et Ndèye Rokhaya Thiam. Un procès à l’issue duquel la famille Ndiaye a été reconnue coupable d’enrichissement illicite.
L’ancien Directeur général du Cadastre a longtemps clamé son innocence, mais en vain. Il a été condamné par la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite, à 5 ans de prison ferme. Ironie du sort, il est libre, car le juge n’a pas décerné de mandat de dépôt contre lui.
Aida Diongue, ses parures et
Elle a passé près de deux en détention préventive avant d’être jugée. Aida Diongue, ancienne sénatrice et responsable du Parti démocratique sénégalais, a été attraite devant le tribunal correctionnel de Dakar dans l’affaire de détournement sur des produits phytosanitaires. Le Procureur de la République avait requis 10 ans de prison ferme, la saisie de tous les biens d’Aïda Ndiongue et ses trois co-prévenus dont Abdou Aziz Diop, et a aussi demandé que chacun des prévenus paie une amende de 5 millions. Au final, ils ont tous été relaxés. Et pour l’année 2016, encore, l’ancienne sénatrice devra comparaître devant la Cour d’Appel de Dakar, puisque le Parquet avait interjeté appel, à la suite de sa relaxe. Son procès est prévu en audience spéciale le 4 Févier prochain.
Les artistes aussi sont à compter parmi les nombreuses personnalités arrêtées
Thione Seck
L’arrestation du père de Waly Seck a également fait beaucoup de bruits. Thione Seck a été arrêté, à quelques jours du mois de ramadan 2015. Le chanteur est inculpé des délits d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, entre autres. C’est, en effet, dans une affaire de faux billets estimés à plus de 30 milliards F Cfa que l’époux de «Diaga» a été interpellé. Après quelques jours passés à la prison de Rebeuss, il séjourne actuellement à la prison de Cap Manuel ; en attendant, son dossier est en instruction.
Aida Patra
L’animatrice de la Sen Tv a été arrêtée pour une affaire de consommation de chanvre indien, alors qu’elle avait été arrêtée dans une maison close à la Médina, avant d’être relâchée. Devant le tribunal des flagrants délits, Aida Patra a nié les faits qui lui étaient reprochés. Elle a finalement été relaxée au bénéfice du doute. Le Procureur de la République avait, toutefois, requis trois mois ferme contre Aïda Patra. Mais n’a jamais été suivie par le juge.
Hissein Habré
L’ancien homme fort de N’Djaménah est le premier ancien Président à être jugé par une Cour Africaine, car jusque là, les ex-Chefs d’Etat étaient jugés par la Cour Pénale Internationale. Hissein Habré est accusé, entre autres, de crimes de guerre et de tortures. Ouvert depuis le 31 juillet dernier, son procès a vu la comparution de plusieurs victimes tchadiennes qui ont pointé du doigt le prédécesseur d’Idriss Déby, comme celui qui a causé la mort de plusieurs de leurs compatriotes durant son règne. Son procès reprendra le mois de Février prochain, avec les plaidoiries des deux parties.
Menaces terroristes : 6 personnes dont deux Imams et deux dames arrêtées
Imam Ndao
Il n’était sûrement pas si connu, avant d’être arrêté. Lui, c’est l’Imam Ndao, mis aux arrêts et envoyé en prison depuis le mois d’Octobre. L’Imam de Kaolack, de son vrai nom, Alioune Badara Ndao est poursuivi pour apologie au terrorisme. Envoyé à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, Imam Ndao n’y séjournera que quelques jours, avant d’être transféré à la Mac de Saint-Louis.
Dans la même foulée, un autre Imam Leyti Niang, également soupçonné d’être en contact avec des terroristes, a été arrêté, tout comme deux femmes à Guédiawaye. Au total, ce sont 6 individus à avoir été déférés au Parquet et sont en ce moment, en détention préventive ; leur dossier étant en instruction.
Oustaz Taib Socé
Le prêcheur de la Télévision Futurs Médias, alors jugé au Tribunal correctionnel, avait été relaxé par le Tribunal correctionnel de Dakar en première instance, là où ses co-inculpés, Cheikh Tidiane Diakhaté et Moussa Touré avaient été condamnés, le 25 juillet 2012, par défaut, à 5 ans dont 2 ans assortis du sursis. La partie civile ayant interjeté appel, l’employé de Youssou Ndour s’est à nouveau retrouvé devant la barre. Cette fois-ci, il a été condamné à 5 ans de prison dont 3 ans ferme. Il a été mis sous mandat de dépôt sur le champ, avant de prendre la destination de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss.
…les lutteurs, encore au box des prévenus
Bathie Serras
Son amitié avec les libéraux y a joué pour beaucoup dans son croche-pied du destin. Le lutteur Bathie Séras et la responsable libérale Amina Nguirane, tous deux des présumés comploteurs contre la Sécurité de l’Etat, ont été arrêtés et emprisonnés pendant des mois. L’athlète et la sympathisante de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade ont fini par être relaxés. Il leur était reproché d’avoir recruté des nervis, en direction du verdict du fils de l’ancien Président de la République, Abdoulaye Wade. Et ce, aux fins de poser des actes de nature à saper la sécurité publique.
Ama Baldé
L’arrestation du fils de Falaye Baldé a aussi surpris plus d’un. Lutteur que beaucoup présentaient comme quelqu’un de très calme et posé, il a eu la malchance de se battre avec son écurie contre le camp de Gouye Gui. Violences au cours desquelles les partisans d’Ama Baldé et ceux de Gouy-Gui s’étaient maladivement distingués, lors du face-à-face comptant pour la 3ème et dernière Journée du Tournoi de la TNT. Jugé par le tribunal, Ama Baldé a été condamné à un mois de prison avec sursis. Et 50 mille F Cfa à verser au Trésor public. L’athlète était poursuivi pour voies de fait et violence sur agent dans l’exercice de ses fonctions.
Saloum Saloum
Le lutteur Saloum Saloum récidiviste, a comparu pour la seconde fois devant le juge des flagrants délits pour une affaire de drogue. S’il a été condamné lors de sa première arrestation, cette fois-ci, il a été relaxé par le juge
Première «victime» de l’affaire Lamine Diack : le député Oumar Sarr
Son immunité parlementaire ne lui aura servi à rien, dans le cadre de l’affaire Lamine Diack, pour laquelle il a été arrêté. Alors que le père de Massata Diack a dit aux enquêteurs français que l’argent sale qu’il a reçu de la Fédération russe d’athlétisme a servi à financer la campagne électorale du candidat Macky Sall, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais a sorti un communiqué au nom du Comité directeur du Pds pour dénoncer «l’attitude» du Chef de l’Etat, qui, dit-il, a été élu avec l’argent sale. Il est ainsi accusé de faux, usage de faux et de diffusions de fausses nouvelles. Ses avocats prévoient déjà de saisir la Cour Pénale Internationale, s’il est inculpé.
Le député Oumar Sarr vient, ainsi, allonger la longue liste des personnalités qui ont marqué les affaires judiciaires, entre le Temple de Thémis, les Commissariats et la Division des Investigations Criminelles.
Ndèye Awa BEYE (Actusen.com)