La stratégique Direction de la surveillance du territoire (Dst) du ministère de l’Intérieur a fini de boucler des enquêtes administratives, communément appelées enquêtes de moralité, sur 52 personnes (hommes et femmes).
Stress et anxiété dans l’Establishment
Ordonnées par Macky Sall lui-même, elles poussent à penser, révèle Source A, qu’il faut s’attendre à un séisme lors de la publication de la liste du nouveau gouvernement post-présidentielle prévue entre le 5 et le 6 avril prochains.
On comprend, dès lors, pourquoi l’anxiété et le stress sont, depuis plus d’un mois, les sentiments les mieux partagés dans certaines chaumières, plus ou moins proches de l’Establishment, où l’on guette tout signe venant du Palais.
En effet, cette liste est composée de Directeurs généraux, d’ex-opposants reconvertis au mackysme ou ayant soutenu sa candidature à la présidentielle du 24 février, de certains alliés du chef de l’État et de hauts fonctionnaires.
Beaucoup de profils passés au crible
Il s’y ajoute, selon toujours Source A, des technocrates et des Sénégalais qui n’avaient pas, jusqu’ici, goûté aux postes et autres strapontins distribués, depuis son accession au pouvoir en 2012, par le régime de Macky Sall.
Le président de la République a aussi glissé dans sa short-liste, pour brouiller les pistes, des noms d’actuels ministres. Son passage à la primature et au ministère de l’Intérieur lui ont, sans doute, inspiré de telles artifices.
Reste, maintenant, à savoir qui sera retenu ou recalé, au terme de ces enquêtes. Surtout que, certains, parmi la cinquantaine d’auditionnés, devraient atterrir à la tête de Directions générales qui aiguisent de grands appétits.