Les cadres progressistes n’ont pas mis du temps à réagir face aux accusations de corruption portées contre Moustapha Niasse ainsi qu’aux déclarations de Lamine Diack rapportées par le journal Le Monde. Ainsi, dans un communiqué parvenu à EnQuête ce mardi, L’ANCP dit noter avec un grand étonnement une coïncidence troublante entre deux faits : « D’une part les révélations du journal Le Monde concernant l’affaire supposée du financement de l’opposition au régime de l’ex-président Wade par M. Lamine Diack, grâce à des fonds qu’il aurait reçus des autorités sportives de la Russie, en contrepartie de son silence sur les pratiques de dopage constatées chez certains athlètes russes devant prendre part aux mondiaux d’athlétisme ; et d’autre part, les informations publiées dans les éditions du vendredi 18 décembre 2015, Mediapart (en France) . Et selon les camarades de Niasse, « outre le fait que le modus operandi est le même, c’est-à-dire, s’abriter derrière la liberté d’expression pour s’arroger le droit de nuire impunément, voire de déconstruire une image, les commanditaires ont voulu, à travers ce forfait, décrédibiliser deux institutions importantes de notre pays, mais en vain ». Aussi pour l’Alliance nationale des cadres progressistes, « ces faits constituent un jalon de plus dans l’escalade à laquelle les lobbies mafieux veulent conduire notre pays, en cherchant à tout prix à distraire l’opinion qu’elle oriente sur de fausses pistes, allant même jusqu’au faux en écriture dans un organe de presse étranger, pour tenter de jeter l’opprobre sur les deux piliers de notre État, tout cela sans que personne ne s’en émeuve ».