A trois jour du scrutin du dimanche 24 février, Pikine a enregistré ses premières scènes de violence avec une bagarre opposant des militants des coalitions « Idy 2019 » à ceux de « Benno Bokk Yakaar ». Six blessés ont été recensés, avant que la police ne se déploie sur les lieux, rapporte L’Observateur.
Des bras cassés, des traumatismes crâniens qui ont nécessité la pose de plusieurs points de suture. En effet, c’est peu avant 11 heures, au moment où des jeunes militants de la coalition « Idy 2019 » s’apprêtaient à afficher des posters à l’effigie de leur leader, qu’une violente bagarre a éclaté entre partisans de l’ancien Premier ministre et ceux de l’actuel président de la République.
A l’origine, des témoins racontent que tout a commencé après qu’un chef de famille, connu pour sa proximité avec la coalition « Benno Bokk Yakaar », a mobilisé sa famille, tous employés dans une mercerie, arborant des t-shirts et des casquettes aux couleurs de l’Apr, pour s’opposer à l’affichage des posters de la coalition « Idy 2019 ».
Après un échange houleux de propos injurieux, le vieux et ses enfants ont fini par engager la bagarre avec les jeunes militants de la coalition dirigée par le président du conseil départemental de Thies. Et très vite, des armes blanches ont été brandies par les deux camps, puis utilisés dans la bagarre, installant du coup la panique à Tally Boumack.
Dans la mêlée, certains des protagonistes ont envahi un chantier situé à un jet de pierre du lieu de bagarre pour arracher les pelles et divers autres outils aux maçons, avant d’en donner de violents coups à leurs adversaires. Pendant une trentaine de minutes, les abords du marché « Zinc » ont été transformés en un champ de bataille par les militants des deux camps.
A l’arrivée du véhicule de police qui s’est dressé en tampon entre les deux camps, six blessés ont été recensés. Parmi eux, une vielle dame qui s’est retrouvée avec le bras cassé, après avoir été violemment bousculée et projetée à terre par les protagonistes.