Selon le Premier ministre, il n’y a pas de problème avec l’emploi des jeunes au Sénégal. « Aujourd’hui, le problème structurel que nous avons, c’est que par génération de 200 000 chercheurs d’emploi qui arrive sur le marché chaque année. 45% de cette génération sort de l’école ou des daaras sans formation, sans métier. C’est pourquoi, le président de la République, même au cours de son premier mandat, a mis l’accent sur la formation professionnelle », explique Mahammed Boun Dione.
Le chef du gouvernement détaille la méthode par lequel, il compte régler ce problème. « Quand on veut régler le problème de l’emploi, nous avons deux leviers : Le premier, c’est l’offre de travail, c’est à dire les jeunes. Si vous avez 45% de jeunes qui investissent le marché de l’emploi, il faut investir massivement sur le marché du travail. Quand le président Macky Sall est arrivé au pouvoir à peine 5% de cette génération étaient orientée vers le système de la formation professionnelle. Tout le reste était dans l’enseignement général. Le président a donc investi massivement dans la création partout sur le territorial national, de centres de formation professionnelle. Vous l’avez vu inaugurer à Nioro, un centre doté de tous les équipements techniques nécessaires pour un investissement de 1,4 milliard. Vous m’avez vu inaugurer, au nom du chef de l’État, un centre de formation professionnelle à Gossas pour un investissement de 1,2 milliard. Partout le Président a mis en place de telles structures pour arriver justement à 15% au moins par génération orientée vers la formation professionnelle. L’objectif qu’il fixe à travers le Pse, c’est que 30% des jeunes de chaque génération de jeunes, puissent être orientés vers la formation professionnelle. C’est comme cela que nous allons résoudre le problème de l’employabilité des jeunes. C’est la première mesure sur l’offre du marché. Un marché, c’est une offre, mais c’est aussi une demande ».
« La demande vient du système productif. Le système de production, ce n’est pas que l’administration, c’est aussi le secteur privé. Je pense que le secteur privé a joué sa partition. Sur le premier mandat, nous pouvons dire que le secteur privé a investi et c’est ce qui nous vaut la croissance et elle a créé beaucoup d’emplois. Avec le Pse, dès 2015, nous avons créé avec le secteur formel, 70 0000 emplois par an. Aujourd’hui, nous tournons autour de 80 000 emplois par an. C’est pourquoi au cours du premier mandat, nous avons pu créer 491 000 emplois nets. Ce qui veut dire que les 500 000 emplois promis est un objectif atteint », déclare le locataire de la primature.
Mais l’ambition du président est de faire plus. Sur le côté offre de travail, il dit : »Je mettrai dans chaque département grâce à un programme d’investissement public de 50 milliards, un centre de formation professionnelle pour les jeunes garçons et les jeunes filles du pays ».