Les évènements de Tambacounda, qui ont causé lundi dernier 2 morts, ont inspiré Les Échos qui a revisité « la cohabitation sanglante jalonnée de victimes innocentes » sous l’angle « politique et violence au Sénégal ».
Des affrontements entre bérets verts (pro-Léopold Sedar Senghor) et bérets rouges (pro-Lamine Guèye) d’avant 1960 à l’assassinat de Demba Diop, en passant par la grève de 1968 et ses conséquences, rien n’a été oublié.
Quid de la tentative d’assassinat sur Senghor, le 22 mars 1967 ? Les Échos, qui retrace les luttes violentes ayant jalonné notre trajectoire démocratique, est aussi revenu, avec force détails, sur la crise post-électorale de 1988.
On était alors au début de la décennie 80 et Abdou Diouf venait, par la magie de l’article 35 de la Constitution, d’accéder à la magistrature suprême suite à la démission de Senghor le 31 décembre 1980.
Passons sur l’assassinat de Me Babacar Sèye en 1993, la mort des 6 policiers en 1994, l’agression au marteau de Talla Sylla le 5 octobre 2003 et le saccage des journaux « L’As » et « 24 Heures Chrono » le 17 août 2008.
La mémorable journée du 23 juin 2011 et la dizaine de morts ayant conduit à la présidentielle de 2012, notamment celle de l’étudiant Mamadou Diop, n’a pas, non plus, échappé au rappel historique de Les Échos.
Sans parler des coups de feu à la mairie de Mermoz le 22 décembre 2011, ayant conduit à la mort du lutteur Ndiaga Diop, qui avaient conduit en prison l’opposant socialiste d’alors Barthélémy Dias.
Au regard de tout ce qui précède, Les Échos alerte sur les dangers qui guettent le Sénégal, à quelques encablures du scrutin présidentiel, avec « la violence institutionnelle et la rupture du consensus ».