Ce mercredi, en marge d’une réunion de son Comité directeur présidée par Me Abdoulaye Wade, le PDS a réaffirmé sa position jusqu’au-boutiste. Dissertant sur le système de parrainage, l’ancien président du Sénégal a soutenu que son successeur, Macky Sall, « a trafiqué pour éliminer des candidats et a déjà créé plus de 352 000 électeurs fictifs ».
Au lendemain des élections législatives, la « Coalition gagnante ’’Wattù Senegaal’’ composée du PDS et de ses alliés, avait publié un livre blanc, relevant notamment qu’elle ne participerait plus à une élection « supervisée par Macky Sall » et qu’elle s’opposerait par tous les moyens à la tenue de ce qu’elle qualifie de « mascarade ». Ce, en dénonçant un « manque de sincérité » dans la publicité des résultats des législatives remportés par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY). Une position affichée depuis le 4 août 2017 après le scrutin du 30 juillet 2017.
Le Parti dirigé de main de maitre par Abdoulaye Wade ne change pas d’avis et entend « s’opposer à la tenue de la Présidentielle 2019 ». « Nous ne pouvons pas participer à une élection dont les résultats sont déjà connus », martèle Me El Hadji Amadou Sall, au moment où trois des candidats de l’opposition, Me Madické Niang issu de ses rangs, Idrissa Seck dont tous les nouveaux alliés sont impliqués dans une opération de charme à l’endroit de Wade et Ousmane Sonko qui a récemment multiplié les signes de rapprochement avec le pape du Sopi.