Ça s’alarme à cause des ralliements en masse qu’enregistre la coalition Idy2019. Et après ?
En effet, l’ancien premier ministre est rejoint par une pléthore de
recalés, treize pour être exact. En plus de ces derniers, Idrissa Seck
croit être renforcé compter par Thierno Bocoum, Sheikh Alassane Sène
ainsi que le capitaine Dièye pour réaliser “enfin” son rêve. Celui de
conduire les rênes du Sénégal. Mais à y voir de très près, il y a encore
du chemin.
Aussi grande soit la coalition qui soutient d’Idrissa
Seck, il serait prudent de peser qui est qui dans ce conglomérat. Les
recalés qui se sont rangés derrière lui ont déjà montré leur limites en
échouant de rassembler le nombre de parrainages requis pour prétendre au
fauteuil présidentiel. Dans ce groupe, certains n’ont même pas pu
présenter un fichier exploitable. C’est par exemple le cas d’Amsatou Sow
Sidibé et de Moustapha Guirassy dont les dossiers de candidatures n’ont
même pas été ouverts par les sept sages.
Qu’il s’agisse de Malick
Gackou, d’Hadjibou Soumaré ou de Pape Diop, leurs poids électoral reste
timide par rapport à leurs prétentions. Donc, Idrissa Seck devrait
descendre de son piédestal en ayant conscience que son rêve est loin
d’être réalisable.
Sheikh Alassane Sène et Thierno Bocoum qui ont
rejoint Idrissa Seck faisaient pourtant parti des candidats qui ont
retiré des fiches de parrainages à la direction générale des Elections.
Mais face à la dure réalité du terrain politique, ces deux
“poids-plumes”, ont rendu les armes non sans avancer des motifs
fallacieux. Quant au capitaine Dièye, son ralliement à Idrissa Seck,
quoi qu’annoncé en grande pompe, ne risque pas de valoir à l’ancien
premier ministre de la plus value.
Et ce n’est pas son alliance
avec Khalifa Sall qui changera la donne. Pour rappel, lors des dernières
élections législatives, c’est la même coalition qui a fait face au
pouvoir mais au final, elle n’a pu avoir que 7 députés sur les 165.
Leurs voix ajoutées à celles obtenues par la coalition gagnante Wattu
Senegal dans laquelle se trouvait le PDS n’ont pas dépassé les 37%.
Encore que pour l’heure, Idy est orphelin du soutien de son ancien
mentor qui semble proche d’adouber Ousmane Sonko. Une première rencontre
entre Wade et la nouvelle pépite de la scène politique n’est pas encore
concluante. mais rien n’est exclu, se rassérène le leader de Pastef. Ce
qui risque de provoquer une dispersion des forces de l’opposition face à
une coalition présidentielle plus forte que jamais car ayant enregistré
entre-temps, l’arrivée de ténors de l’opposition.
Première à
agiter une candidature du Parti socialiste aux élections
présidentielles, Aissata Tall Sall a rejoint Benno Bokk Yakaar. De même
que Cheikh Tidiane Gadio et d’Abdoulaye Baldé, de Jean Paul Dias et tout
récemment Malick Noel Seck. Avant ces arrivées, Modou Diagne Fada,
Ousmane Ngom et Souleymane Ndéné Ndiaye avaient déjà mis les voiles en
faveur de Macky Sall.