Sénégalaises, sénégalais, mes chers compatriotes, d’ici et de la diaspora Il est arrivé l’heure, cet instant propice, où par devoir envers vous, j’ai décidé de rendre public mon choix parmi les 5 candidats à genoux face à la plus illustre des missions: présider aux destinées des Sénégalais … Les temps sont durs, le Sénégal est outragé, l’avenir de ses enfants est plus que jamais compromis. Mon pays, notre patrie, est secoué par un flottement politique sans précédent. Le constat est clair, la République va mal, les disparités sociales sont devenues des métastases car le régime en place, en tentant de donner de l’autorité à son incertitude, a foulé au pied tous les enseignements issus des repères des grands rendez-vous de notre histoire, notamment la noble attitude de Cheikh Ahmadou Bamba à son retour d’exil ou encore la grande révolution « Torodo » de Thierno Suleiman Baal de 1776. Nous avons aujourd’hui un sentiment de honte, car ce même régime, versé dans une collusion intime avec son clan, a réveillé nos peurs et infecté notre espoir. Et jamais encore on avait vu des dérapages et des scandales financiers à si grande échelle. La gestion des affaires de la République n’est pas un jeu d’enfants, elle ne traite pas d’intimité, même si ses règles demeurent secrètes. Elle ne doit non plus être familiale ni clanique. Elle est une affaire de tous pour tous. Durant des jours et des jours, j’ai beaucoup réfléchi sur la décision que je devais prendre et sur l’avenir de mon pays, à l’heure où, redorer son frontispice est devenu si impérieux. L’ancien recteur de la mosquée de Paris, l’honorable Hamza Bubakar disait il y a deux décennies que le Sénégal allait devenir un eldorado, et qu’il suffisait seulement à ses fils, pour y arriver, de vouer plus de considération et d’égards à leurs illustres guides religieux. Et grâce à Dieu, cette échéance est déjà à nos portes, aujourd’hui plus qu’hier et certainement bien moins que demain. J’ai rencontré des candidats, et leurs émissaires, j’ai vu en eux, des patriotes engagés, des sénégalais imbus de valeurs citoyennes, épris de paix, mais pressés en même temps de voir notre République sauver des goulots qui l’étranglent depuis plus d’un demi-siècle. Nous avons échangé sur le Sénégal que nous comptons bâtir ensemble et qui n’exclura plus jamais personne. Et Dieu sait qu’ils sont tous animés par un puissant désir de nous servir. Et à l’heure du choix, j’aimerais faire peser sur la balance ma liberté de choisir et je l’assume. Vous l’aurez aussi compris, personne ne me dictera mes choix politiques même s’ils sont impopulaires, et dans ce cas-ci, il ne le sera pas, car j’ai décidé de rester dans le camp du peuple auquel je ne peux m’arracher, et qui veut, dans son écrasante majorité, trouver une alternative sûre à l’alternance, par le suffrage universel qui fixera sans aucun doute notre destin commun. Le terrorisme verbal, les pressions sentimentales et les escalades belliqueuses ne pourront guère influer sur nos démarches. Nous les ferons féconder en toute responsabilité, nous les assumerons et les partagerons avec l’ensemble de nos compatriotes, sous une forme d’insurrection citoyenne contre cette oligarchie présidentielle. Nous avons notre agenda, et rien ne nous le fera changer. J’ai donc décidé, au nom de notre mouvement « Daj Dëpp », de rejoindre le candidat Idrissa Seck, avec qui nous partageons une même vision pour le Sénégal que nous voulons construire et qui fera rêver le monde entier. Mon choix n’est guère guidé par des émotions, car pour moi, la réflexion doit aller au-delà des passions, dans la grande responsabilité, et c’est cela qui fera avancer notre si jeune nation. Nous sommes préparés à gagner ces élections et nous ne devons pas échouer face à cet adversaire en conflit ouvert avec son peuple. Et je nous en sais capables de relever un tel défi. Alors, notre victoire se fixera sur une intelligence basée sur la foi, la consultation et l’observation, loin de toute infirmité de l’esprit. J’ai embarqué durant des mois, lors de mes tournées dans tout le pays, tant de sénégalais dans mon projet pour réhabiliter le Sénégal face à l’histoire et lui redonner le lustre qu’il mérite et jamais, jamais, je ne les trahirai. Mes chers compatriotes, voici les trois signes d’un pouvoir finissant: une capacité physique, un pouvoir financier colossal et des liesses populaires. Plus celui qui l’incarne se berce d’illusions factices, plus sa chute est fatale. Et bien évidemment, ces voiles obstruent la vue de n’importe quel leader irréfléchi et revanchard. Quand le Seigneur dit que c’est lui qui arrache le pouvoir, il s’adresse à celui qui s’y accroche, et qui ne l’exerce que par les leviers de la cruauté. Alors, nous allons tous ensemble, et avec la coalition « Idy 2019 », bâtir un Sénégal fort, où d’égale dignité, épanouis nous vivrons. Nous baliserons et déf