L’agression qui s’est déroulée dans le Xe arrondissement est d’une rare violence. Loïc Kamtchouang est décédé des suites de ses blessures après avoir été assailli par plusieurs individus.
Les images, que nous avons pu nous procurer, sont d’une rare violence. Elles montrent le groupe qui s’en est pris, dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3 heures du matin à un jeune homme de 23 ans. Poignardé à coups d’Opinel à l’angle des rues Saint-Maur et Tesson (Xe), Loïc K. est décédé des suites de ses blessures en dépit du massage cardiaque pratiqué par les pompiers.
Sur cette vidéo, on le voit assailli par plusieurs individus, encaisser à de multiples reprises coups de pieds et de poings, avant que l’un de ses agresseurs ne le frappe avec ce qui semble être une arme de poing. La mare de sang qui se forme ne parvient pas à refréner leur violence, et les coups continuent jusqu’à ce que les agresseurs s’éparpillent. Plusieurs en courant, les autres à l’intérieur d’une berline Renault Talisman, dont celui qui pourrait être l’auteur des coups mortels. Après plusieurs mois de recherches, la voiture a été identifiée comme celle du rappeur MHD.
Rappeur parisien en pleine ascension, Mohamed Sylla de son vrai nom, « conteste toute implication dans cette rixe » survenue le 6 juillet.
Le rappeur MHD est depuis jeudi soir en détention provisoire, mis en cause dans l’enquête sur l’agression mortelle du jeune Loïc en juillet 2018, lors d’une rixe entre bandes à Paris.
Après quarante-huit heures de garde à vue, le jeune homme de 24 ans a été présenté au juge d’instruction qui l’a mis en examen pour « homicide volontaire ». Selon son avocate Elise Arfi, il « conteste toute implication dans cette rixe » survenue le 6 juillet, « sa présence sur le lieu des faits n’étant pas avérée ».
Rappeur plébiscité par les jeunes, il a été placé en garde à vue mardi matin, à la demande du magistrat parisien en charge de l’enquête, en même temps que trois autres suspects, eux aussi mis en examen pour les mêmes faits, a précisé l’avocate.
MHD, inventeur autoproclamé de l’ »afro-trap », rap festif aux influences africaines, est notamment connu pour son tube « Afro Trap Part. 3 (Champions League) », hymne à la gloire du PSG, et pour son premier album éponyme, triple disque de platine en France et disque de platine à l’export. Il s’était lancé dans la musique en 2015, alors qu’il était livreur de pizza, propulsé par les réseaux sociaux.
Son concert, prévu mercredi soir à Amsterdam au Pays-Bas, a dû être annulé. Il est programmé le 29 mars à l’AccorHotels Arena (Bercy), pour la tournée avec son deuxième album « 19 », sorti en septembre, qui affiche des collaborations avec Orelsan, Dadju ou encore Salif Keïta.