Présidentielle –stratégie : Idy et Sonko doivent-il suivre aveuglément le C25

Le C25 mène certainement un combat qui semble perdu d’avance. Après avoir accepté d’aller aux élections sans consensus sur le processus électoral, accepter les règles du parrainage, le C25 composé en majorité candidats recalés à la prochaine présidentielle, veut empêcher la tenue des élections présidentielle. Les membres de cette instance dans leur conclave du lundi 21 janvier ont soutenu qu’ils ne reconnaissaient pas Macky Sall, comme candidat dans cette présidentielle et qu’ils l’empêcheront de battre campagne entre autres résolutions.

Mais, ces résolutions risquent bien de ne pas matérialiser encore sur le terrain. Macky Sall l’avait annoncé, il a réduit l’opposition sénégalaise à sa simple expression. Au final, cette opposition n’a jamais été en mesure d’imposer le rapport de force au président sortant, comme elle avait réussi à le faire dans le dernier mandat de Abdoulaye Wade. Il est vrai que le régime liberticide en place leur laisse peu de marge de manœuvre.

Ousmane Sonko, le plus visible sur le terrain

Mais, ce qui change fondamentalement par rapport à la dynamique de 2012 où le peuple s’était levé pour dire non à Abdoulaye Wade, c’est que 7ans après cette deuxième alternance, les sénégalais ont tiré les leçons de 2012. Il est inconcevable de se battre pour des hommes politiques, qui, une fois au pouvoir, déchirent leurs promesses électorales, multiplient les « wakh waxeet » et mettent le coude sur des dossiers à scandale.

Les sénégalais ne sont plus aussi motivés à se battre pour des candidats qui dorment dans de beaux hôtels à Doha, alors que la bataille à mener se trouve à Dakar. Le peuple souverain, préfère attendre le 24 février 2019 pour sanctionner : positivement ou négativement Macky SALL.

Un constat qui fait réfléchir certains candidats à la présidentielle, dont Ousmane Sonko qui occupe le terrain médiatique. Le leader du Pastef va à la rencontre des populations et propose un programme aux sénégalais. Celui qui se définit comme un homme neuf, hors du système, mobilise à chacune des sorties. Au point que le président du groupe Parlementaire Aymérou Gningue, le considère comme un candidat à ne pas sous-estimer.

Idrissa Seck, qui se retrouve par la force des choses, le leader naturel de cette opposition dans ce quintet pour la présidentielle, doit-il commettre l’erreur de 2012. Le leader de Rewmi avait choisi à tort, de rester à la Place de l’Obélisque refusant de battre campagne pour dénoncer un troisième mandat de Abdoulaye Wade.

Idy 5th president? le moment où jamais

Au final, c’est le plus rusé d’entre tous, Macky Sall qui mis Gorgui à quatre appui dès le premier tour, avant de le terrasser avec l’aide de ces opposants-là qui restaient à la Place de l’Obélisque. Une élection présidentielle, c’est le rendez-vous d’un homme avec son peuple. Ça se gagne sur le terrain et non dans les salons.

Un homme averti en vaut deux. Idrissa Seck n’a jamais été aussi proche de s’offrir un duel final avec Macky Sall dans ce scrutin sans Karim Wade et Khalifa Sall, écartés par leurs déboires avec la justice. S’il réussit à fédérer l’opposition significative derrière lui, chose qui tarde à se matérialiser à 33 jours du premier tour de cette présidentielle, il peut abattre une carte sérieuse face à Macky Sall, pas du tout perturbé dans son sommeil actuel. Mieux, le candidat de Benno Bokk Yakaar a mis tous les atouts de son coté, en créant les conditions de sa réélection dès le premier tour avec son fameux filtre du parrainage, et des dossiers (Khalifa Sall) gérés parfois à la vitesse de l’éclair par dame justice. Même si la justice à son horloge..mais bref..

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