L’année 2018 fut sanglante ! Les tensions sont allées crescendo. Tantôt un mystérieux gang surgit et dicte sa loi en semant la psychose avec le rapt d’enfants, tantôt des scènes de violences conjugales défraient la chronique. Pendant ce temps, les syndicats d’enseignants, de la santé et des travailleurs de la justice, reculant devant rien, exigent de l’Etat le respect des accords signés depuis des années.
Voici une rétrospective des faits saillants de l’année 2018.
Le rapt des enfants a marqué l’année 2018. La recrudescence des meurtres et enlèvements a fait couler beaucoup de salive et d’encre.
Des voix se sont levées pour dénoncer ces actes ignobles mais le message est tombé dans l’oreille d’un sourd.
La preuve, Serigne Fallou Diop, ce bébé de 28 mois, a été enlevé et tué atrocement. Son corps en état de putréfaction avancée avait été retrouvé à Rufisque, après des jours d’intenses recherches. Sa maman inconsolable et les habitants de cette localité déversent leur colère dans la rue.
Comme si cette violence ne suffisait pas, Aida Mbacké jette de l’huile sur le feu. La fille du marabout Serigne Moukabaro Mbacké, sans sourciller, a brûlé vif son mari à cause d’une certaine jalousie. Elle croupit actuellement en prison.
Dans le même registre, des femmes s’entre-tuent pour ne pas partagé leur homme. Tous les moyens sont bons pour dicter sa loi dans le ménage, les scènes épouvantables se succèdent et se ressemblent.
Pire, une « Aawo » va jusqu’en Chine pour bastonner sa rivale, une autre ébouillantée par sa coépouse à Thiaroye, le rêve d’une « gnarel » (2e épouse) se transforme en cauchemar. La « Awo », manu militari, se procure d’une machette toute neuve pour en finir avec sa coépouse.
A Touba, Ndeye Coumba Diop, cette jeune fille de 16 ans, mariée depuis quatre mois, a été gravement molestée par son mari avec un fil électrique.
Dans une vidéo, elle montre ses blessures, le corps ensanglanté et lacéré et son visage tuméfié. La femme avait porté plainte, mais sous la contrainte de ses parents, Coumba a retiré sa plainte aux dernières infos.
Pendant ce temps, des enseignants et médecins tiennent tête à l’Etat du Sénégal pour le respect de ses engagements. Il a fallu l’intervention du Khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, pour sauver l’année académique. La rencontre entre le Khalife de Tivaouane et les syndicats d’enseignants a porté ses fruits.
Le guide religieux a demandé aux enseignants de surseoir à leur mot d’ordre de grève, en attendant de rencontrer le président de la République, Macky Sall, pour échanger avec lui sur leur requête.
La grève de And Geusseum a déstabilisé le secteur de la Santé sur toute l’étendue du territoire. Mballo Dia, Sidya Ndiaye et Cie, au moment d’entamer leur 16ème plan d’action, ont été net stoppés dans leure par l’appel pathétique du chef de l’Etat prêt à ouvrir des négociations, après les élections du 24 février. Et les leaders de And Geusseum, après analyse, ont levé son mot d’ordre e grève.
Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) aussi entrent dans la danse. Les greffiers et autres auxiliaires réclament toujours de meilleures conditions de travail à Ismaela Madior Fall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ce lundi 31 décembre, El Hadji Ayé Boun Malick Diop, secrétaire général dudit observent un débrayage, à partir de 10 heures dans tous les Cours et Tribunaux du Sénégal ainsi que dans tous les services du ministère de la Justice.
Et la Coordination des étudiants de Saint-Louis de réclamer justice pour Fallou Sène, étudiant tué lors des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. D’ailleurs, ces étudiants mettent en garde les autorités, notamment le ministre de l »Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, Amadou Ba, ministre des Finances, et Cie.
Si ces étudiants réclament justice, les handicapés eux se sentent stigmatisés à tout-va. Un ASP (Agent de Sécurité de Proximité) malmène une femme handicapée. La scène choquante à été filmée en plein centre ville, par un témoin depuis un balcon.
L’année 2018 n’était pas du tout repos, que 2019 soit apaisée. Surtout en perspective de la Présidentielle du 24 février 2019. Où des rumeurs de sacrifices humains s’amplifient sur toute l’étendue du territoire.
Bonne et heureuse année à tous !