Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) ne se lasse pas. Souleymane Téliko ne rate aucune occasion pour dénoncer le manque de transparence dans le choix des magistrats de la Cour suprême. « Il n y a ni transparence ni objectivité dans le choix des magistrats de la Cour suprême. Ces derniers sont élus par le président de la République sans aucune concertation. Nous devons protéger l’Etat de droit pour que l’Etat de droit nous protège », a indiqué le juge Souleymane Teliko, ce mercredi 7 novembre 2018, en marge de la journée de réflexion sur l’indépendance de la justice organisée par la Ligue sénégalaise des droits humains.
Pour sa part, le bâtonnier Me Mbaye Guèye a dit qu’il milite pour la création d’un juge des libertés publiques pour réduire le pouvoir exorbitant du procureur de la République. A son avis, il n’est pas possible d’accepter plus longtemps que le maître des poursuites, qui est partie au procès, décide de la libération ou de l’emprisonnement d’une autre partie. « Le sort d’une partie au procès ne peut pas dépendre de la volonté d’une autre partie. Cela est inacceptable. Il faut un juge des libertés pour amoindrir les pouvoirs exorbitants du procureur et régler les problèmes du non-respect de la procédure pénale », a plaidé Me Mbaye Guèye