Assane Diouf sera jugé, devant le tribunal de grande instance de Dakar statuant en matière correctionnelle, le 22 janvier 2019. Ce n’est plus le 26 décembre 2018 comme annoncé dans certains média. La vraie date du procès a été annoncée par son avocat Me Ciré Clédor Ly, ce vendredi, sur Iradio (90.3). Une décision prise par les autorités judiciaires sénégalaises après que la Cour de justice de la Cedeao avait donné un ultimatum de 30 jours à l’Etat du Sénégal pour répliquer aux écritures des avocats de la défense. Ces derniers (Mes El Hadji Diouf et Ciré Clédor Ly) avaient sollicité la juridiction sous régionale pour demander le jugement dans les meilleurs délais de leur client. Qui, à les en croire, subit des actes de tortures en prison. Assane Diouf est en détention provisoire depuis plus d’un an à la maison d’arrêt et correction de Rebeuss.
D’ailleurs, un procès entre l’Etat du Sénégal et les conseils d’Assane Diouf devaient se tenir devant cette juridiction internationale mais elle a été reportée sur demande de l’Etat du Sénégal. Cependant, Me Ciré Clédor Ly est formel. Ce procès devant la Cedeao se tiendra. « Ce procès aura lieu. Même si Assane Diouf est jugé, on ne retirera pas ce dossier de la Cour de justice de la Cedeao. Ce que nous avons demandé c’est que l’Etat soit condamné mais pas en fait que l’on libère Assane Diouf », a souligné l’avocat.
Selon lui, les droits de son client ont toujours été violés par le procureur de la République qui, se désole-t-il « est le juge et la justice ». « Ce procès aura lieu et il (le procureur de la République) comparaîtra devant la Cour de justice de la Cedeao », a soutenu Me Ciré Clédor Ly.
Pour rappel, Assane Diouf est emprisonné après des propos jugés injurieux encers le porte-parole de la famille mouride, Serigne Bass Abdou Khadre. Ce dernier n’a pas porté une plainte mais, c’est le procureur de la République, maitre des poursuites au Sénégal, qui s’est autosaisi après des menaces de troubles à l’ordre public.