Une enquête d’opinion donnant vainqueur un président sortant n’est pas crédible. L’homme qui tient ces propos est le président Macky Sall, ou plutôt le candidat Macky Sall, alors challenger d’Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012.
Dans un entretien qu’il avait accordé au magazine Jeune Afrique en 2011, veille de la présidentielle, il rejette le sondage paru dans Le Pays au quotidien, le 22 novembre, lequel donnait le président Wade vainqueur dès le premier tour avec 53 %. « Si l’on parle de ce sondage, il faut mentionner aussi celui qui a été publié, le même jour, dans L’Observateur et qui me donne en tête devant Wade, avec 27,4 %. Il est évident qu’une enquête d’opinion qui donne une majorité absolue au président sortant dès le premier tour ne correspond à rien.
Lors des élections locales de 2009, il (Wade : ndlr) a perdu Dakar, Thiès, Fatick, le Sine-Saloum… On ne peut pas perdre des régions et faire plus de 50 % au premier tour. », assénait le tombeur de Wade. À la question de savoir s’il n’y avait pas un risque que Wade l’emporte dès le premier tour, « C’est impossible. Il y aura un second tour, si nous sommes dans chacun des 13 000 bureaux de vote. »