Reçu hier par du Khalife général des Tidjanes, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé, venu échanger avec le guide religieux sur les dispositions mises en place pour assurer une bonne couverture sanitaire du Mawloud, a eu très chaud dans la capitale de la Tidianiyya. À son hôte de marque Serigne Mbaye Babacar Sy Mansour, dans ses recadrages, dit penser que « tout ce que vous venez d’annoncer est bien en place.
Car si cela arrive après le Gamou, ce sera le médecin après la mort ». Serigne Mbaye Sy Mansour, de façon très courtoise, a d’abord remercié ses hôtes pour toutes dispositions prises pour accompagner le comité d’organisation avant de poursuivre pour dire que « tout a été tellement bien dit qu’on pourrait oublier l’absence du scanner dans le matériel que vous amenez avec vous. Et pourtant, il figurait en bonne place dans la formulation des besoins ». Et de poursuivre ; « S’agissant des médecins spécialistes que vous amenez, nous voulons aussi que certains d’entre eux soient maintenus à Tivaouane. » Tout comme, dit-il, « l’hôpital a besoin d’une extension ». Et le marabout de marteler encore à l’intention de son hôte : « Vous nous parlez de 100 lits, nous avons besoin d’au moins trois cents lits et des locaux pour les contenir. Qu’on ne nous dise pas qu’il n y a pas d’argent dans ce pays. Quand on voit tous les immeubles en construction on sait qu’il y a de l’agent. Alors chercher des équipements et du matériel pour la couverture sanitaire de la population » a ordonné Serigne Mbaye Sy Mansour. Au-delà, le guide religieux s’est offusqué des grèves dans le secteur de la santé surtout les grèves générales qui laissent les patients sans aucune forme d’assistance. « Il faut mettre un terme à ces grèves générales mais aussi que les droits des travailleurs leur soient payés », dira-t-il au ministre. « And Gueusseum » appréciera. Sur un autre registre, le khalife s’est intéressé à toutes les agitations autour de la question du gaz et du pétrole. « Le débat qui s’est instauré autour de la découverte du pétrole et du gaz suscite déjà beaucoup de polémique alors qu’on ne a pas encore ces ressources. Le débat autour de questions d’intérêt général comme le consommer local, est beaucoup plus pertinent » a-t-il estimé. |