Ucad : Des nouveaux bacheliers vivent un vrai cauchemar !

 Par ces temps d’ouverture du campus social, l’une des  préoccupations majeures des étudiants c’est l’obtention d’un logement. Les nouveaux bacheliers, venus des autres régions sont particulièrement hantés par cette  équation. C’est toujours un parcours de combattant pour les uns et les autres de résoudre cette question  afin d’entamer avec sérénité l’année académique.

L’année universitaire 2018-2019 risque d’être un parcours du combattant pour certains étudiants confrontés aux problèmes d’hébergement à cause du retard du processus de codification. «Le retard sur la codification est la source de tous les problèmes. Je ne vois pas l’importance d’attendre jusqu’au mois d’avril pour se faire codifié. La Situation est difficile pour nous, les nouveaux bacheliers», se plaint Sylvain, venu de la région de Thiès.  Désorienté, il ne sait à quel saint se vouer alors  que les dépenses journalières grèvent son budget en ce début d’année. «La communication manque et jusque-là, nous ne savons pas où passer pour avoir une chambre. Chaque jour, je dépense au minimum 4000 francs pour les taxis car je ne connais pas trop Dakar et c’est le même cas pour mes autres camarades», confie le jeune étudiant.

Dans la foulée, Fatima Ouatara, venue, elle,de Ziguinchor, emboîte le pas à Sylvain et va même plus loin en soupçonnant des pratique illégales et des combines dans le processus d’attribution des logements.  Pour elle, c’est sur la base de magouille que sont redistribuées les chambres. «Je suis nouvelle et je peine à avoir des informations fiables sur le logement. Je pense qu’une magouille règne dans le campus et si tu n’as pas de quoi te payer une chambre, tu es exclu. Il faut régulariser le système car ce n’est pas demain que le problème va se régler et ce sont nous, les nouveaux bacheliers, qui allons  payer les peaux cassées», peste-t-elle.

Alors que 6 nouveaux  pavillons ont été récemment inaugurés, la promiscuité règne toujours dans le temple du savoir avec plus de 15 étudiants par chambre. Un paradoxe  qui inquiète la présidente de la commission féminine de la Faculté des Lettres de l’Ucad, Mame Diarra Seck, qui considère la codification comme source de tous les problèmes.

«Le problème d’hébergement à l’université est récurent. Les nouveaux bacheliers qui n’ont pas d’amis ont du mal à trouver une chambre car la codification tarde à se faire. Il va falloir attendre jusqu’au mois d’avril pour avoir la chance d’en avoir une », rappelle Mame Diarra Seck avant de  dénoncer le comportement inacceptable de certains anciens pensionnaires des lieux. «Pendant ce temps, ce sont les anciens étudiants qui occupent les chambres et certains d’entre eux en font une commerce (ils vendent les chambres), une chose regrettable», dénonce-t-elle.

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