Je ne vais pas polémiquer avec la ministre en charge des mines. C’est une dame respectable bien formée.
Ce n’est pas elle qui a rédigé ce communiqué. Elle sait que je ne suis pas un courtier et je n’ai jamais dit que j’étais un saint. Je soutiens par contre que je suis plus patriote que Macky Sall et Boun Dionne.
Avant d’être un intellectuel qui produit de la pensée, je suis un ingénieur des mines confirmé, n’en déplaise aux petits haineux de la classe des prédateurs du Sénégal, intellectuellement malhonnêtes pour qui nous sommes des « nullards « version Macky Sall.
Sur les chiffres, je maintiens que le business du fer de Kédougou dépasse 50 milliards de dollars et que le Sénégal n’a aucun intérêt à signer un mémorandum of understanding avec Tosyali d’une part ; ce mémorandum mal rédigé peut avoir une valeur juridique. D’autre part, le code minier est en contradiction avec la constitution, qui je le répète depuis des années, dit que les ressources naturelles, donc minières appartiennent au peuple. Macky Sall n’a pas le droit de décider tout seul dans cette affaire.
S’agissant du gaz de St Louis, il est établi que le rapport de présentation du décret qui octroie le bloc à Petro Tim de Franck Timis en juin 2012 est faux. Aly Ngouille Ndiaye a violé la loi sur le code pétrolier. C’est cela le débat et le peuple doit en tirer toutes les conséquences. Il n’y a aucune transparence dans la gouvernance des ressources minérales de ce pays. Macky Sall décide seul avec son DSK. J’ai soutenu que le Gouvernement de Macky Sall avait fait perdre plus de 600 milliards de FCFA au Sénégal dans cette affaire du gaz de St Louis. Franck Timis avait menacé de porter plainte, j’attends toujours.
Dossier nouveau : Le FMI donne raison à MLD
Suul ker du ko teree feen dit la maxime wolof. J’affirme depuis des mois que Macky Sall cache des arriérés intérieurs de plus de 1000 milliards dont 26 dus aux entreprises du PUDC. J’ai écrit au DG du FMI pour attirer son attention sur la complaisance de ses services au Sénégal. La dernière sortie du FMI confirme donc ce que j’ai toujours dit.
L’explication de cette situation est simple. Macky Sall a dépensé notre argent souvent emprunté dans des projets à rentabilité économique (impact sur la croissance) et fiscale douteux. Trois exemples parmi 69, le Centre Abdou Diouf de Diamnadio (50 milliards) et le Building Mamadou Dia (40 milliards) sans oublier le parc industriel de Boun Dionne de 30 milliards. Une centaine de milliards dépensés déjà pour acheter des avions qu’on aurait dû louer. Des offres spontanées servent plus à alimenter des comptes offshores à Dubaï que le développement du pays. Tout cela ne peut pas être caché par les manipulations des chiffres sur la croissance. La Grèce l’a expérimenté avant Macky Sall. On sait comment s’est terminée cette aventure. Un ajustement structurel drastique !
Quant à la Poste, la dérive financière est évidente, le responsable est le DG préposé au clientélisme à Thiès.
Ci-jointe la lettre adressée à Christine Lagarde Directrice Générale du FMI
Dakar, le 13 Mars 2018
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple – Un But – Une Foi
——–
ASSEMBLEE NATIONALE
XIIIème Législature
Commission de la Culture et
De la Communication
Le Président
/-)
Madame Christine LAGARDE
Directrice Générale du FMI
Objet : Demande d’enquête au sujet des finances publiques du Sénégal
Madame la Directrice Générale,
Comme vous le savez, dans les pays de l’UEMOA dont le taux de change est fixe et le financement monétaire des déficits publics strictement contrôlé, l’accumulation des arriérés intérieurs par l’Etat et ses démembrements est un indicateur économique critique. C’est la raison pour laquelle la non accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs est l’un des quatre principaux critères de convergence des pays de l’UEMOA.
Lors du vote du budget 2018, contre toute attente, le gouvernement du Sénégal a demandé à l’Assemblée Nationale d’autoriser le Président de la République à contracter des emprunts, à recevoir des dons au nom de l’Etat du Sénégal et à lever des ressources de trésorerie pour un montant global de 1686, 8milliards de FCFA. J’ai demandé au ministre en charge des finances publiques d’expliquer ce montant et notamment un écart de 480 milliards, en vain.
Il est désormais clair que le gouvernement du Sénégal a accumulé des arriérés intérieurs dépassant 15% des recettes fiscales et non fiscales.
Je considère que le FMI ne pouvait pas ignorer l’accumulation d’arriérés intérieurs par le Sénégal. En effet, c’est le FMI qui par exemple a attiré l’attention des Sénégalais sur le déficit de la SN la Poste.
Donc, tout porte à croire que le FMI a fermé les yeux sur l’accumulation des arriérés intérieurs par le gouvernement du Sénégal. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir diligenter une enquête interne pour situer les responsabilités. Les chefs de mission et représentant du FMI dans la période récente ne pouvaient pas ignorer l’existence de ces arriérés intérieurs.
Dans l’espoir d’une suite diligente à ma demande, je vous demande de croire, Madame la Directrice Générale, à l’expression de ma parfaite considération.
Mamadou Lamine DIALLO
Membre de la Commission de l’Economie Générale, des Finances,
Du Plan et de la Coopération économique