Massacre de 56 migrants : Précisions sur le pays qui doit juger Yaya Jammeh

Le comité « Jammeh en justice », qui œuvre pour l’extradition et le jugement de l’ancien président gambien, Yahya Jammeh, a choisi le Ghana qui aurait payé le plus lourd tribut dans le massacre de 56 migrants en 2005. Un procès au Sénégal n’est toutefois pas exclu. Soutenus par les organisations Human Rights Watch et Trial international, ledit comité a fait face à la presse, mercredi 24 octobre.

Repris par l’As, Reed Brody de Human Rights Watch motive ce choix : « Nous avons décidé tous ensemble avec le comité et les victimes de privilégier la possibilité que Yahya Jammeh soit jugé au Ghana. C’est un pays anglophone, avec un pouvoir judiciaire indépendant, un pays qui n’est pas très impliqué dans la politique gambienne. »

Le Ghana est attendu pour procéder à « l’examen des implications juridiques et diplomatiques d’une éventuelle saisine », souligne celui que l’on surnomme « le chasseur de dictateurs ».

Dans ce sillage, indique l’avocat américain, les gouvernements de la sous-région notamment celui du Sénégal, sont invités à s’impliquer pour aider dans le cadre de l’enquête. « Si tel est le cas, insiste Reed Brody, il y aura enquête des deux côtés de la frontière et forcément le Sénégal sera appelé à participer. »
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Il précise : « Si le Ghana est privilégié pour abriter ce procès, le Sénégal est tout aussi compétent à connaître de cette affaire puisqu’une partie de victimes de Jammeh a été exécutée et enterrée en terre sénégalaise. »

Quoi qu’il en soit, la légitimité de juger Yahya Jammeh revient à un pays africain, clôt Benedict de Moerloose de Trial International.

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