Dimanche dernier, Jair Bolsonaro a facilement remporté le premier tour de l’élection présidentielle au Brésil. Une situation que Juninho ne supporte pas.
Avec 46% des voix, le candidat d’extrême-droite a même frôlé la victoire dès le premier tour. Il sera opposé à Fernando Haddad, candidat du Parti des travailleurs et soutenu par l’ancien président Lula, à l’occasion du deuxième tour le 28 octobre prochain. Ce qui séduit chez le candidat d’extrême-droite, c’est les propositions sécuritaires, alors que le Brésil est le pays d’Amérique latine avec le plus fort taux de criminalité. Un discours qui séduit jusque chez les footballeurs, en tête desquels Ronaldinho, qui affiche publiquement son soutien à Jair Bolsonaro. Une situation qui ulcère Juninho. L’ancien milieu de terrain de l’OL est l’un des rares sportifs brésiliens à s’élever contre le candidat d’extrême-droite. Dans une interview publiée par El Pais, l’ex-Lyonnais pousse un cri du cœur.
« Le peuple doit arrêter avec cette manière de penser que tout crime est égal. L’assassinat est une chose, le vol en est une autre. Je ne peux pas mettre un jeune de 18 ans qui a volé dans une prison. Car quand le mec sort de prison, il veut se venger de la société. C’est pour cela que je m’énerve quand je vois un ex-joueur de football voter pour l’extrême droite (ndlr : en référence à Ronaldinho). Nous venons d’en bas, nous avons été élevés au sein du peuple. Comment l’oublier ? Comment être de ce côté ? Tu vas soutenir Bolsonaro, mon frère ? », s’emporte Juninho. Ronaldinho n’est pas le seul footballeur brésilien à avoir publiquement déclaré son soutien à Jair Bolsonaro. Rivaldo, Cafu, Felipe Melo ou encore Lucas Moura en ont fait autant. Quant à Neymar, il a refusé de participer au débat.
avec sports.orange