Malgré la longue attente, c’est un public acquis à sa cause qui a reçu El Presidente. Il n’a pas dérogé à la règle. Toujours aussi classe. En vrai « domou Ndar », Fata est sorti de son palais en smoking et en casquette noire. Ainsi, pour lancer les festivités, il a expliqué sa vision de la musique comme s’il avait besoin de convaincre un public qui est déjà acquis à sa cause.
Après cette parenthèse, place au plaisir. Mais avant, il fallait observer une minute de silence à la mémoire de Cheikh Sidaty Fall alias Pacotille. Pour faire taire les mauvaises langues qui faisaient état d’un différend qu’il aurait eu avec le lauréat de l’émission qu’il présentait, El Phenomeno est venu partager la scène avec Fata. Ensuite le temps de changer, Akhloubrick a tenu en haleine l’assistance.
Quand Fata revient, le palais qu’il a bien soigneusement installé a laissé place aux écrans et à l’orchestre. Pas le temps de contempler le décor. Wally Seck qui, pour l’occasion, s’est mué rappeur, fait son apparition pour interpréter leur fameux morceau Nguinte-li. Emballé, Waly voit déjà la victoire. « Il a réussi, car il a osé », dira le fils de Thione Seck. Les barrières sont tombées. « La révolution » est enclenchée. Le rap mixé sur du mbalax se révèle plus que parfait.