À la tribune de l’ONU, le président Joseph Kabila, a affirmé, le caractère « irréversible » du scrutin présidentiel prévu le 23 décembre en RD Congo, et a réclamé le début du retrait des forces onusiennes présentes dans le pays depuis 20 ans.
Joseph Kabila se veut optimiste. Lors d’une allocution devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, mardi 25 septembre, le président congolais a affirmé son engagement pour la tenue effective des élections générales, notamment la présidentielle, prévues en décembre en RD Congo. « En dépit des défis encore énormes (…), je réaffirme le caractère irréversible de la tenue des élections à la fin de l’année », a-t-il martelé. « Tout sera mis en œuvre pour garantir le caractère apaisé et crédible du scrutin », a-t-il promis.
Le chef d’État a une nouvelle fois assuré que son pays s’opposera « à toute ingérence dans le processus électoral en cours », justifiant la prise en charge financière totale de l’organisation des élections par son gouvernement. Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdisait de se représenter.
La République démocratique du Congo, encore « confinée il y a quelques années au rang d’État failli, affiche aujourd’hui des ambitions d’émergence incontestable tant les signaux économiques, sécuritaires et politiques sont encourageants », a plaidé le président congolais.
Partant de ce constat, Joseph Kabila a réclamé le départ des Casques bleus de son pays. « Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays, et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », a-t-il dit.
La mission de paix Monusco, qui compte quelque 17 000 Casques bleus pour un budget annuel d’un peu plus d’un milliard de dollars, est l’une des plus importantes missions de la paix de l’ONU dans le monde.
En janvier, Joseph Kabila avait déjà réclamé que la Monusco quitte le pays, au plus tard en 2020. RFI