https://twitter.com/hadyba_/status/1038542425277517825Le nouveau Directeur général de la police nationale (DGPN) sénégalaise, l’inspecteur général Ousmane Sy, a annoncé, vendredi 7 septembre 2018 à Dakar, qu’il comptait s’inscrire dans « la continuité » de l’action de son prédécesseur, Oumar Maal, pour mieux réussir la « montée en puissance de la police nationale »…
Concernant la cybercriminalité, «la police va mettre l’accent sur la prévention des menaces cybernétiques et la répression des infractions commises aux moyens des technologies de l’information et de la communication dans le but d’accompagner la société vers un cyberespace sécurisé et pacifié».
M. Sy de continuer en disant que « les dérives constatées sur les réseaux sociaux seront largement combattues et réprimées » selon Ousmane Sy nouveau patron de la police.»
Il poursuit en disant que « le combat est ardu, mais il reste à la hauteur des hommes et des femmes que vous êtes », a-t-il lancé à ses collaborateurs.
Cette sortie pour le moins maladroite du nouveau directeur de la police nationale sénégalaise est considérée par certains observateurs comme un recul démocratique et beaucoup d’observateurs se posent la question à savoir comment objectivement va t’il gérer cela ?
D’autant plus que, plusieurs organisations de la société civile ont récemment dénoncé le projet de loi liberticide de l’article 27 du projet de loi portant code des communications électroniques. Cette partie de la loi est une restriction des applications téléphoniques, et menace l’accès des Sénégalais aux applications de téléphonie par internet
En effet, beaucoup considèrent que la police sénégalaise a d’autres priorités ainsi que d’autres urgences telles que la corruption au sein de la police, les cambriolages, la psychose des tueries d’enfants, les meurtres d’étudiants, les bavures, la sécurité des citoyens, des agressions à n’en plus finir, des policiers raquetteurs…
Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s’enflamment à l’image du lynchage de Souleymane Ndéné Ndiaye sauf que le nouveau DG de la police nationale n’a pas de compte Facebook, ni de compte Twitter officiel.
Alboury Seck sur Facebook s’adresse au nouveau DG de la police sénégalaise en lui disant que le rôle de la police « c’est de protéger la population et de les mettre en sécurité….. mais pas de les faire peur….. » et qu’il ne faut pas qu’il se trompe de chemin, il faut mettre en sécurité la population avec une police de qualité et la discipline. Et surtout nettoyer la corruption dans la police »
Seydi Gassama de répondre au DG de la police en disant que « Critiquer les élus et les autorités étatiques par le verbe, l’écrit ou la satire, les caricaturer, alerter sur les atteintes aux droits et la corruption, sur les réseaux sociaux ne peuvent constituer des dérives dans un Etat démocratique » https://twitter.com/SeydiGassama/status/1038445505733218304
#Senegal : Critiquer les élus et les autorités étatiques par le verbe, l'écrit ou la satire, les caricaturer, alerter sur les atteintes aux droits et la corruption, sur les réseaux sociaux ne peuvent constituer des dérives dans 1 Etat démocratique. @Aly_Ngouille @Macky_Sall
— Seydi Gassama (@SeydiGassama) September 8, 2018
Si j'écris que @Macky_Sall n'est pas un crétin et un apprenti dictateur contrairement à l'opinion commune (opinion commune qui a souvent raison ceci dit), le nouveau chef de la Police considérera-t-il que je dérive sur un réseau social ?
— Hady Ba (@hadyba_) September 8, 2018
Hélène Dalla Chaupin pense qu’il vaudrait mieux que le nouveau DG de la police s’occupe des agresseurs et du banditisme d’état.
Idrissa Fall Cissé, dans un long post sur Facebook, ne cautionne pas les insultes et autres dérives virtuelles qui sont indéfendables moralement inacceptables, à dénoncer, à ne pas encourager et injustifiables sur la forme.
Pour Idrissa Fall Cissé, « certains facebookeurs sont dans la violence verbale, dans la violence ‘’Clavière’’, l’irresponsabilité totale et l’irrespect dans son sens le plus étendu, le Président Macky Sall, le Président de l’assemblée nationale, le Président du HCCT et le Président du parlement de la CEDEAO sont dans la violence d’état, dans la violation des droits des citoyens et dans l’expression la plus indigne du pouvoir; ils sont hors la loi. Les insultes sont moralement inacceptables, à ne pas encourager, à dénoncer. On m’indigne, on s’enferme, on fait tout ce qu’on veut mais ça s’arrête là, dans les smartphones. En revanche Les « insultes » du président et des Vieux indignes sont bien pire avec des conséquences bien plus lourdes et dramatiques. Ils nous mènent dans le chaos et sont entrain de dessiner les pages les plus incertaines de l’histoire du pays.
Il continue en disant que l’actuel président, Macky SALL a usé des réseaux sociaux pour accéder au pouvoir en utilisant la puissance du clic et maintenant il cherche à priver les sénégalais de cet espace virtuel.
« Entre eux et nous il y’a pas de choix à faire: on se nourrit. L’actuel président a usé des réseaux sociaux pour accéder au pouvoir. Il faisait parti à l’époque des rares hommes politiques qui comprenaient l’utilité du clic et là il veut priver aux sénégalais cet espace virtuel.
PS: Monsieur Macky Sall emprisonne ses opposants, corrompt la presse, case la société civile, interdit les manifestations pacifiques et même les randonnées pédestres et last but ont least il veut nous séparer de #Mark.