La liste des actes racistes que subissent les étudiants ou personnes noires s’allongent ces derniers mois à Tunis.
Les victimes tentent de s’organiser et acceptent de témoigner.
Une semaine après, les traces de l’agression sont encore bien visibles.
Tabassée dans la rue par cinq jeunes Tunisiens, Laure est encore sous le choc mais trouve le courage de parler.
Quand tu passes dans la rue, ils te tapent sur les fesses, lancent des pierres et disent des insultes mais moi je passe. Je ne suis pas venue ici pour avoir des problèmes. Cette fois-ci ça a dégénéré
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Laure Nahi, Ivoirienne agressée
Laure a déménagé de quartier avec son mari et son fils de 7 mois, de peur de croiser ses agresseurs.
Cela fait un an et demi que cette Ivoirienne habite dans la banlieue de Tunis où elle travaille dans un salon de coiffure. Un an et demi qu’elle subit des discriminations au quotidien, du fait de sa couleur de peau.
Si j’avais su, je ne serai pas venue ici, me faire humilier, vivre cette vie, non
.
Laure Nahi, Ivoirienne agressée
Des agressions quoditiennes
Dans la rue, les bus, les cafés, ces actes racistes touchent chaque jour les immigrés et étudiants venus d’Afrique subsaharienne.
« Au-delà de ce quartier, ces mêmes actes de barbarie ont lieu un peu partout, c’est récurrent », assure Naounou Zoukou de l’Association des Ivoiriens en Tunise.
Tabou dans la société tunisienne, le racisme anti-noir est aujoud’hui dénoncé par les associations. Elles appellent les autorités à adopter au plus vite la loi criminalisant
la discrimination raciale.
Le projet de loi existe; il a été discuté avec la société civile au sein de la commission lois et libertés au sein du Parlement. Il gfaut maintenant qu’lle soit discutée et votée par les Parlementaires. C’est une urgence.
Yamina Thabet, présidente de l’Association Tunisienne de Soutien des Minorités.
Il y a une semaine, d’autres Ivoiriens ont été agressés dans le centre-ville de Tunis à la suite d’une bagarre. Une enquête a été ouverte pour déterminer s’il y a eu motif raciste ou non.