Le recordman en nombre de sélections (99) et de buts en sélection sénégalaise, Henri Camara a accordé une interview exclusive à nos confrères de Record. Occasion saisie par l’ex international sénégalais de revenir sur l’épopée de 2002 avec des révélations tonitruantes
Âgé de 40 ans, Henri Camara annonce sa retraite sportive « J’ai complètement arrêté ma carrière. C’était ma dernière saison. Je suis arrivé au terme de ma carrière et là, je vais pendre ma retraite professionnelle » a déclaré l’ex international sénégalais. Une carrière riche en émotion surtout avec l’équipe nationale du Sénégal où il détient les records de nombre de buts marqué et de sélection (99 matchs). Henri Camara fait parti de la génération 2002 qui avait qualifié le Sénégal à sa première coupe du monde et était allé jusqu’en quart de finale du dit mondial de 2002 « quatre années auparavant, c’est à la télévision au Sénégal, j’ai suivi la dernière coupe du monde. Je supportais mon équipe préférée le Brésil, ainsi que la France. À chaque fois que ces équipes gagnait, je jubilais dans le quartier. Ironie du sort, 4 ans après je devais pendre part à cette compétition. C’était un rêve que l’on ne réalise pas pendant la compétition » se souvient le numéro 7 des lions de la Teranga.
Même si, cette période fut la plus belle histoire du football sénégalais, le lapin flingueur, en garde aussi des souvenirs malheureux, notamment sa non-titularisation en match d’ouverture contre la France « Si j’étais sur le banc de touche lors de cette rencontre inaugurale contre la France, c’est parce qu’il y avait des clans de joueurs qui était là et qui dictait sa loi. Ils ont fait exprès de me laisser sur le banc avec la complicité du staff technique d’alors. Ils y avaient des joueurs et le coachs qui faisaient leur onze. En 2002, il y avait des clans dans l’équipe et les plus forts n’ hésitaient pas à écraser les plus faibles ».
Henri Camara ne s’en limite pas là et ajoute “Les joueurs avaient envie, mais il y avait aussi de la rancune. J’ai assisté à la bagarre entre Aliou Cissé et Fadiga qui se sont cognés comme des boxeurs. C’est Aliou Cissé qui avait lancé le premier coup-de-poing. J’étais là assis à côté de Salif Diao, c’était à la mi-temps d’un match. Et n’eut été l’intervention de Feu Jules Bocandé le pire allait se produire. Il y avait aussi cette bagarre entre Pape Sarr et Ferdinand Coly à l’entraînement. Coly avec son tempérament, n’acceptait jamais qu’on se relâche au marquage. Donc, ça a chauffé entre eux et ils se sont frottés aussi. “, a révélé Camara.
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