Après l’élimination de l’inscription de Karim Wade par la direction générale des élections sur les listes électorales, les avocats du désormais ex-candidat du parti démocratique sénégalais passent à l’offensive. Me Clédor Ciré Ly est ses collègues déclenchent ainsi le combat sur le plan juridique pour permettre au candidat du Parti Démocratique sénégalaise de se présenter à la présidentielle du 24 février 2019.
L’inscription de M. Karim Wade était effective et définitive à compter du 16 avril 2018 et validée par la DECENA établie au Koweït, qui ne lui a fait aucune des objections prévues par la loi électorale ni notifié un avis de rejet. Mais, le 2 Juillet 2018, le Ministère de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye par ses services centraux, a rendu publique sa décision de rejet de l’inscription de M. Karim Wade des listes électorales pour l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Pour les avocats de Wade-fils, la radiation de leur client des listes électorales décidée par le Ministère de l’Intérieur est « manifestement arbitraire, illégale et contraire à la loi électorale ». « Le Ministère de l’Intérieur n’avait d’ailleurs aucune compétence pour pouvoir procéder à un tel rejet ou radiation « déguisée » de l’inscription de M. Karim WADE, sa compétence se limitant au seul cas d’un électeur qui s’est fait inscrire plusieurs fois », précise Me Clédor Ciré Ly citant l’article L. 324 de la Loi n°2017-12 du 18 janvier 2017 portant Code Électorale.
Me Seydou Diagne est revenu sur les dispositions électorales avec l’article L 31 qui énumère les cas inéligibilité comme l’amende, l’emprisonnement et la confiscation.
A en croire la robe noire, la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) a statué sur les demandes des adversaires (Ndlr le parti au pouvoir) qui voulaient que ces peines soient appliquées à leur client.
Pour Me Diagne, ces adversaires politiques avaient demandé plus que la peine d’emprisonnement. « Le procureur spécial aurait exigé la perte des droits civiques de Karim Wade mais la CREI a refusé d’approuver l’inéligibilité de notre client », se souvient-il.
Les avocats restent optimistes et estiment que le candidat du PDS sera bel et bien candidat à la prochaine présidentielle tout en demandant à l’administration sénégalaise de rester neutre dans ce dossier.
Et à Me Clédor Ciré Ly du collège d’avocats de conclure avec ce message de leur client : « M. Karim Wade informe l’opinion publique nationale et internationale qu’il sera sans concession et intransigeant dans la défense de ses droits civiques et politiques dont l’intangibilité est garantie par la Constitution et les divers instruments juridiques internationaux ratifiés par le Sénégal ».
Senego