Rejoindre la demeure du Père se mérite… et peut coûter très cher pour les membres de la congrégation du pasteur Tito Wats au Zimbabwe. Pour les pécheurs il fallait débourser quelque 500 $ pour acquérir un laisser-passer pour le jardin d’Eden. Un prix particulièrement élevé pour ce pays où le salaire moyen avoisine les 2 dollars par jour. Pourtant, ils seraient des milliers à avoir fait confiance au pasteur Wats et à sa femme. Interpellé par la police pour « crime financier » puis interrogé, Tito Wats aurait déclaré se sentir « persécuté parce qu’il fait le travail de Dieu ».
Le pasteur se serait justifié en expliquant aux services de police avoir été personnellement informé par Jésus-Christ lors de leur rencontre, que ces tickets « en or pur » garantissaient aux fidèles leur salut.
En ligne directe avec Dieu
L’histoire prête à sourire, mais elle est loin d’être la seule de ce genre au Zimbabwe. Sur les réseaux sociaux, d’autres pasteurs « touchés par la grâce du Tout Puissant », ont déjà fait parler d’eux et de leurs méthodes ubuesques. En 2017, à Harare, le pasteur Paul Sanyangore assurait ses offices au téléphone avec « Papa God » en ligne directe, qui lui transmettait « depuis le ciel », ce qu’il fallait dire aux fidèles ébahis. Sur Facebook l’homme avait également affirmé avoir marché sur l’eau… de sa piscine. Une piscine où le prétendu pasteur organise toujours aujourd’hui des baptêmes ou des séances de « délivrance » pour les membres de sa congrégation, « La Victory World International Ministries Church ».
En 2015, une autre histoire, celle du pasteur Mnguni, surnommé « Snake Pastor », avait fait le tour du web en Afrique du sud.A Soshanguve, un bidonville de Prétoria, Penuel Mnguni, à la tête de la congrégation chrétienne évangélique de « l’Eglise de la fin des temps », s’était fait connaître pour ses cérémonies particulières. Pas d’hostie ou de vin, mais des serpents et rats que les fidèles devaient avaler vivants, pour qu’il se « transforment en chocolat » une fois ingérés.
Des vidéos de lui marchant sur les membres de sa congrégation ou roulant sur eux avec son véhicule « pour les soigner » avaient suscité une large indignation. Le pseudo pasteur qui se faisait appeler « prophète » avait été arrêté puis libéré sous caution, avant de voir la tente sous laquelle il officiait brûlée par des habitants du Soshanguve peu convaincus par ses méthodes. Toujours actif sur les réseaux sociaux où il est suivi par près de 15000 personnes, le « Prophète Penuel » anime également des conférences en Afrique du sud mais aussi au Nigéria où il a aussi une communauté d’adeptes…
ParisMatch