Abdel Kader Khaled est dans la tourmente. Le libanais se cacherait derrière son business pour s’adonner au blanchissement d’argent et au financement du terrorisme.
Spécialisé dans la vente de pièces détachées, Khaled a été mise en examen par le doyen des juges avant de bénéficier d’une liberté provisoire, affirme Libération. Une décision vivement contestée par le parquet qui a fait appel de l’ordonnance du juge.
Au vu d’une réquisition faite à la Douane sénégalaise, les noms de Kader Khaled et de son entreprise ne figurent pas sur la base de données. Plus intriguant encore, l’homme d’affaires libanais a un mode opératoire bien rodé avec les banques.
Dans le rapport parcouru par le journal, il est noté que Kader Khaled ouvrait des comptes dans différentes banques, y versait des sommes conséquentes régulièrement, avant de clôturer au bout de quelques mois. Une activité commerciale de façade, selon les enquêteurs qui, au cours de leur enquête, ont découvert un stock de marchandises dont la valeur est bien inférieure aux montants qui transitent dans les différents comptes de l’homme d’affaires.
Ses liens avec le milieu du terrorisme sont établis. Abdel Kader Khaled est en contact avec un présumé jihadiste français originaire du Sénégal du nom de Abdoul Mbodj. Ce dernier, qui a déjà été condamné par la justice française par contumace, serait présentement dans les rangs d’Aqmi dont il serait un membre important.
Face au juge, le «patron» libanais a nié la totalité des faits qui lui sont reprochés tant sur son entreprise de façade que sur ses liens avec le terrorisme.