Vingt-sept ans après le crash d’avion qui a coûté la vie à 93 soldats sénégalais enrôlés pour la première Guerre du Golfe, la question de l’indemnisation des victimes se pose toujours. En conférence de presse, ce mercredi, Me Assane Dioma Ndiaye, avocat du Collectif des héritiers des défunts, a fait une grosse révélation sur la cause des blocages notés dans ce dossier.
« J’avoue qu’on a échangé avec l’État. On a des correspondances même du ministre des Forces armées, qui nous disait qu’une enquête est en cours, révèle Me Ndiaye. Nous savons qu’à l’époque, de l’argent a été versé. Et nous savons qu’à l’époque, de hauts officiers de l’Armée avaient dit au Président Abdou Diouf : ‘Si vous versez ces sommes aux soldats, ils n’obéiraient plus à leurs chefs’. Et ça c’est constant. On a la preuve qu’il y a bel et bien de l’argent qui a été versé. Des milliards. »
Assane Dioma a assuré que certains gradés avaient menacé de démissionner si Diouf acceptait de verser les fonds en question aux militaires.
Interrompant l’avocat, un membre du Collectif s’est levé pour dire qu’il s’agirait du général Mamadou Mansour Seck, ex-Chef d’État-major général des Armées (Cemga) et ancien ambassadeur du Sénégal aux Usa. Me Assane Dioma Ndiaye n’a pas réagi. Il a juste poursuivi son intervention en martelant que des milliards ont été versés à l’État du Sénégal pour les membres du contingent qui faisait plus de 500 militaires.