D’après des médias internationaux, le site d’informations mauritanien Al Akhbar, « qui reçoit souvent des messages des terroristes maliens », aurait identifié les deux auteurs présumés de l’attaque du Radisson. Ils s’appelleraient Abdel hakim Al-Ansari et Moadh Al-Ansari.
S’agit-il des deux corps retrouvés sur le lieu du drame ? Les informations sur ce point sont contradictoires. Si certaines sources affirment que l’établissement hôtelier a été attaqué par une dizaine d’hommes armés, le procureur chargé de l’enquête a assuré qu’il n’y avait que deux assaillants, « pas plus ». « Je suis catégorique », a-t-il martelé.
Les enquêteurs sont aidés par des spécialistes français et la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA).
Contacté par SenePlus, un responsable du ministère de l’Intérieur indique que le Sénégal ne fait pas partie de l’enquête. Du moins officiellement. « La MINUSMA fait partie de l’enquête et nous avons de très bons éléments au sein de cette force, mais ceux-ci ne seront pas comptés comme sénégalais. Ce sont des soldats de l’ONU », a précisé notre interlocuteur.
En revanche, le Président Macky Sall, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, s’est rendu dimanche à Bamako pour apporter son soutien à son homologue, Ibrahima Boubacar Keïta. Il a aussi décrété trois jours de deuil national.
L’attaque du Radisson a fait 20 morts dont au moins 14 étrangers : 6 Russes, 3 Chinois, 1 Américain, 1 Belge, 1 Sénégalais et 1 Israélien. Appuyés par des éléments de la MUNISMA et des forces spéciales françaises et américaines, les forces maliennes ont réussi à exfiltrer 133 otages, selon le ministère de la Sécurité. L’attentat a été revendiqué par Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, « avec la participation » d’Aqmi, et par le Front de libération du Macina (FLM).
Quatre jours après l’attaque, l’enquête se poursuit mais des questions subsistent. Dans un article publié sur son site, Jeune Afrique s’interroge : « Comment expliquer l’absence de forces de sécurité maliennes dans le dispositif de sécurité de l’hôtel ? », « Combien d’assaillants ? », « Des complices en fuite ? »…
Des questions sans réponse à ce jour.