Poème de la petite fille de Serigne Mbacké Sokhna Lô dédié á son grand-père.
1er Juin 2005 – 1er Juin 2018, et pourtant comme ci c’était hier.
Lettre à un être cher…
Grand-Père, je t’écris de ma modeste plume qui te révère.
Quand elle engendre des mots formant des rimes salutaires.
Trempée dans l’encre indélébile qui forme son air
L’encre de mes souvenirs solitaires et de mes larmes d’hier,
De tes images inspiratrices, enfouies au fond de moi que je déterre.
Par le Temps, quand il aura écoulé sa révolution lunaire
Je t’écris, quand penser à toi me tempère
En hommage à tes valeurs que le temps perds
En signe de louanges au Seigneur de l’Univers
Quand perdurent ses Grâces dans la traversée du désert
Ce fut difficile certes mais j’ai réappris à vivre avec ce qui m’est ouvert
Dieu merci, j’ai retrouvé le sourire et j’ai savouré des étés et des hivers
En moi les Nombres durent et les Lettres m’offrirent ces stances sévères
Je t’écris maintenant depuis mon invisible tanière
Où des inconnus d’hier deviennent de vrais frères
Quand parfois, la vie manifeste son autre côté amer, je sais où je me réfère
Quand reviennent tes prières, telles des vagues de la mer
Je t’écris très cher, ces lignes d’oraisons sincères
Pour que la Miséricorde du Tout-Pardonnant s’insère
Que ton âme, qui a rejoint la vraie vie, reçoive son salaire
Et sa récompense, par lui, pour que la Terre te soit légère
Je t’écris et prie de t’écrire longtemps mes prières
Pour que l’Omniscient agrée ton séjour prospère
Que le digne de louange t’accueille dans ses aires
À côté des élus et des bienfaisants à travers les ères
Pour qu’en parcourant ces vers, de là-haut, tu sois fier
Dans les sphères de tes amis, j’en ai rencontré un qui t’est cher
Quand il a su que j’étais de toi, il me prit et ses bras m’enserrèrent
Il m’apprit beaucoup de choses sur toi, instant où l’émotion éclaire
Signe de son affection, symbole de vos relations véridiques et claires.
Au delà de ton absence présente, nul doute que tu veilles derrière
Tu es la sagesse de ton premier et aussi la gentillesse de la dernière
Grand-Père, ta petite fille que je suis est aujourd’hui Mère
Et une mère sachant être parallèlement père
Donc l’une de celles sans paire
Soyeuse, et à la fois solide comme du fer
Parfois épineux est mon itinéraire, mais en moi nage une résolution légendaire
Je gères ce chemin que je désire parfaire, et quelques fois j’accélère
Mais toujours sur cette voie exemplaire
Afin de pouvoir chaque jour un peu plus te complaire
Pourvu que tu reçoives cette missive, par l’Éternité, par l’Ange qui opère
Ô grand-père, dans l’Eden des Éminences, tu reposes en paix j’espère
Merci pour les valeurs que tu nous as léguées, les vertus et les repères
Tres cher, nous sommes nombreux à t’en devoir, ô être extraordinaire
Mohamed Mbacké Serigne Cheikh, tu es ma lumière
Tout ce à quoi j’aspire c’est que de là- haut tu sois fier
Fatima Mahfouz Mbacké, ta petite fille qui cherche à suivre tes pas prospères..