Macky s’exprime de nouveau sur le port du voile intégral

Macky s'exprime de nouveau sur le port du voile intégral
Le président sénégalais Macky Sall, en visite à Bamako, a affirmé dimanche qu’il n’y avait pour l’instant « aucune interdiction du voile intégral » dans son pays, contrairement à ce qui a été rapporté récemment par plusieurs médias locaux et étrangers.

« Pour le moment, il n’y a aucune interdiction du voile intégral au Sénégal », pays à 95% musulman, épargné jusqu’à présent par les violences des groupes islamistes radicaux qui touchent des pays voisins comme le Mali. « Il y a eu beaucoup de confusion dans les médias », a déclaré Macky Sall, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta à l’issue d’une visite de quelques heures pour manifester son soutien au Mali deux jours après l’attaque sanglante contre un hôtel à Bamako.

Le 10 novembre, lors du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le président Sall avait appelé les pays africains à promouvoir un « islam tolérant » et dénoncé le port du voile intégral.

Revenant sur ce message le 16 novembre, le ministre sénégalais de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo avait estimé qu’il ne s’agissait pas d' »une question de religion mais de sécurité nationale », selon ses propos rapportés par l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle), sans toutefois formellement parler d’interdiction du voile intégral dans son pays.

Beaucoup de médias tant au Sénégal qu’à l’étranger en avaient cependant conclu que le Sénégal avait décidé de bannir le niqab.

« J’ai eu à donner une position » lors du Forum à Dakar, « et j’avais justement posé la problématique du voile intégral », a précisé dimanche à Bamako Macky Sall, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays).

« Nous ne parlons pas du voile, parce que le voile ne pose aucun problème. Mais lorsque (son) port ne permet pas l’identification de la personne, lorsqu’on ne sait pas ce que la personne porte, il y a un problème de sécurité publique. Donc, la question n’est pas religieuse. Il ne faut pas l’analyser sous l’angle religieux, il faut l’analyser sous l’angle sécuritaire », a-t-il affirmé.

« Au moment où les gens posent des bombes et font sauter toutes sortes d’engins, il ne doit pas être permis un accoutrement, quel qu’il soit, qui puisse permettre de camoufler des armes ou des explosifs. La question est posée, elle va être traitée au niveau de la Cédéao et le Sénégal, en fonction des mesures qui seront prises, devra s’y (conformer) », a-t-il ajouté, sans fournir de calendrier.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici