Après des semaines d’investigation, Yerimpost a pu découvrir ce qui se cachait derrière cette opération fort risquée. Et est en mesure de révéler que Macky Sall était placé devant une alternative cruelle: imposer le parrainage à ses risques et périls ou aller vers une présidentielle chaotique avec au moins 100 candidats qui déstabiliserait le pays.
Le chef de l’Etat a choisi de tout braver pour pouvoir, avec le parrainage, créer une nouvelle condition d’éligibilité de nature à faire échec au sabotage orchestré pour conduire le Sénégal droit au chaos.
De quoi s’agit-il, au fait ? Il s’agit du plus grand complot contre la démocratie depuis l’indépendance de notre pays. Un homme politique d’envergure a organisé un système pour faire migrer 16 milliards de francs cfa de l’étranger au Sénégal. Possédant quatre terrains au centre-ville de Dakar, il les a mis en vente. Un acheteur hors du territoire les a achetés à 16 milliards de francs cfa et a versé cette somme dans le compte d’une notaire établie à Dakar. Vu la célérité de la vente et l’ampleur du prix payé, il est quasi-certain que c’est le vendeur qui a acheté pour pouvoir faire entrer légalement une importante somme d’argent à travers une notaire qui lui est proche.
A quoi était destiné tout cet argent ? A payer les cautions d’au moins cent candidats en perspective de la présidentielle de février 2019. Le cas échéant, on assisterait à un scrutin chaotique qui plongerait le pays dans l’incertitude voire le désordre.
Lorsque Macky Sall a découvert cette manoeuvre, sûrement alerté par les services secrets sénégalais, il a imaginé une formule pour entraver l’entrée dans la course des candidatures fantaisistes ou déstabilisatrices. D’où l’idée du parrainage qu’il a défendue et fait entrer dans l’arsenal juridique contre vents et marées.
Résultat des courses, ceux qui seront cautionnés à partir des 16 milliards seront recalés au niveau du filtre du parrainage. Le président de la République, l’homme le plus informé de ce pays, a pris une décision dont il ne pouvait pas expliquer le motif, mais qui était indispensable pour sauver la prochaine présidentielle.