Le double limogeage d’autorités (recteur + directeur du Crouss) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) n’a pas refréné les ardeurs des étudiants qui vivent un « traumatisme récurrent » et qui maintiennent leur mot d’ordre de grève illimitée. Et celles du corps enseignant, notamment le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui estime que le sabre doit continuer à couper des têtes.
Le Saes adoube la Cesl qui réclame les têtes du ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ et de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Pourquoi pas si cela est nécessaire, renchérit le Sg du Saes, Malick Fall dans Grand Jury.
En dernière instance, c’est l’espoir de toute une famille, Fallou Sène, qui a été brisé, une perte énorme pour le Sénégal.
Pour eux, ce serait dommage que ce soit tout simplement que le recteur et le directeur du Crous de l’Ugb payent les pots cassés. C’est une chaîne de responsabilité et chacune de ces personnes impliquée devrait en répondre devant la justice, rétorque-t-il.
Et tous les regards sont à nouveau tournés vers le président de la République, Macky Sall, investi de la puissance publique de situer toutes les responsabilités…
Pour d’aucuns, ces décisions majeures permettront de trouver , une bonne fois pour toutes, des solutions à la récurrente crise universitaire. Car les mêmes problèmes reviennent pendant 50 ans.