La présidence de la République du Sénégal octroie difficilement 700 millions de nos Francs pour appuyer les centaines d’entreprises de presse sénégalaise. La distribution de cette enveloppe ne s’est jamais faite dans l’équité. Pis, les bénéficiaires ne touchent presque rien.
En Côte d’Ivoire, où il y a moins d’entreprises de presse, plus d’un milliard est accordé, chaque année, aux entreprises de presse avec une distribution transparente. Faut-il arrêter l’aide à la presse privée ? C’est la question que tout le monde se pose. Vu la pagaille et le flou qui entourent cette distribution.Les jeunes reporters ne voient pas la couleur de cet argent et pourtant 90% de cette aide est destinée à eux. Là où règnent la pagaille et le favoritisme, c’est dans la presse en ligne. Ils sont nombreux, aujourd’hui, ceux qui créent des sites d’informations dont le contenu frise à tout point de vue le « copier coller ».
Parce que, ils n’ont rien à voir la profession de journalisme à cause du laxisme de l’État du Sénégal qui n’impose aucune règle. Mais, ce sont ces intrus qui bénéficient, chaque année, de l’aide à la presse. Qui les protègent ? D’autres ne commencent à poster des articles que quand on annonce la disponibilité de la cagnotte. Sur les 150 sites d’informations qui existent, moins de 4 disposent d’une rédaction et payent l’impôt. Pis, clame une autre frange, c’est un moyen pour eux de capter des fonds. C’est la raison pour laquelle ces sites naissent comme des champignons.
Que sert alors le ministère de la Communication (et ses directions) dont le rôle est de contrôler la crédibilité de ces médias. Malheureusement, le ministère se baserait sur les listes fournies par deux associations rivales, dont chacune copte ses éléments qui lui sont favorables. Y a-t-il du sérieux ? Le model Alassane Ouattara En Côte d’Ivoire, pour lancer un site d’informations, il faut remplir certainesconditions avant de disposer d’une autorisation pouvant permettre de bénéficier de l’aide à la presse.
Il vous faut un capital, plus des dossiers à remplir accompagnés d’un contrôle sur le terrain. La rigueur reste le maitre mot. Le président Alassane Ouattara, le 12 janvier 2015 dernier, a octroyéplus de six (06) mois de subvention à l’impression à 25 entreprises de presse légalement reconnues, toutes lignes éditoriales confondues, pour un montant de 800 100 000 de F Cfa. Pendant qu’au Sénégal l’aide est octroyée chaque 12 mois et tombe d’ailleurs tardivement. Pourquoi Ouattara est-il diffèrent de Macky ! C’est que les capacités professionnelles des journalistes et professionnels de la communication sont renforcées parun Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp).
En plus, le président ivoirien surnommé grand « architecte des médias », invite les entreprises de presse à solliciter davantage le fonds de garantie de leur emprunt par Fsdp dont le montant cumulé s’élève à 2.035.200.850 F Cfa en vue de financer leurs investissements. Au Sénégal, ce fonds n’existe pas. L’innovation, c’est quand on met des milliards pour subventionner le « papier ».
Une façon de réduire le coût du tirage des quotidiens. Si on veut aider la presse sénégalaise, il faut réorganiser le secteur mais aussi revoir les conditions d’octroide l’aide à la presse. On doit aussi vérifier la crédibilité de certains médias, pas en restant dans les bureaux pour se baser sur des informations fournies par des associations mais en descendant sur le terrain comme le fait le ministre de l’Éducation dans les écoles privées. Ou bien copier le model ivoirien.