La sacralité de la constitution, dénommée même la charte fondamentale du pays, et étant au sommet de la pyramide des normes, exigeait au moins un débat au fond sur une question aussi importante qui concerne le vote présidentiel. En résumé, voici le message du Pdg de Walfadjiri, Sidy Lamine Niass, repris par Senego, à la suite de l’adoption du projet de loi relatif au parrainage par l’Assemblée nationale.
Pour Sidy Lamine Niass, » le projet de loi adopté hier sans débat par la majorité mécanique à l’Assemblée nationale transforme notre charte fondamentale en une nouvelle Constitution comme celle de 2018. De ce fait, la Constitution qui gouverne désormais le Sénégal est une charte sans débat. En d’autres termes, le Sénégal est sorti des pays démocratiques pour sombrer dans une dictature, basée sur une Constitution sans débat », dit-il
» Avec le vote du projet de réforme constitutionnelle, la constitution de 2018 est venue annoncer une nouvelle ère pour le Sénégal. Celle consistant à ne pas prendre en considération les suggestions des autorités religieuses qui sont, pourtant, un partenaire important, pour ne pas dire essentiel, dans la gestion de la cité. Ne parlons même pas des suggestions de la société civile qui, elle aussi, a été un bon partenaire à côté de la classe politique, ou celles de l’opposition expérimentée et responsable, dotée d’une culture de politique avérée, qui ont été dégagées en touche pour instaurer un Etat sans débat, avec une Constitution à l’appui. Et cela semble annoncer d’autres tripatouillages des lois électorales à venir, qui seront faits sur la base de la Constitution de 2018 (sans débat). Ainsi, le 19 avril 2018 est une date que le Sénégal retiendra comme un moment de régression et de démantèlement de tous les acquis démocratiques de ce pays qui le mène vers des lendemains incertains »,rajoute Sidy Lamine Niass pour montrer toute sa frustration.