Lorsqu’on taxe les politiciens d’être les auteurs de profanation des tombes, il ne faut pas oublier aussi les lutteurs. En effet, certains d’entre eux font recours à cette pratique pour terrasser leurs adversaires comme l’indique un gardien de cimetière, qui habite à Kébémer (Louga).
Ce gardien de prison, dont l’Observateur a nommé par emprunt Mbaye Ndiaye (pour protéger son identité) raconte qu’il y a de cela 2 ans, « aux environs de 20 heures, j’avais reçu la visite d’un célèbre lutteur vivant à Dakar. Il était accompagné d’un vieux au teint clair portant un caftan de couleur blanche et qui tenait entre ses mains une bouilloire ».
« Alors, quand nous nous sommes mis à l’écart dans le pénombre, le lutteur est allé droit au but en me demandant de lui montrer la tombe d’un aveugle. Avant que je ne place un mot, il a glissé dans ma poche une liasse de billets de banque. Vraiment, au fond de moi, je ne voulais pas accepter sa proposition, mais j’étais très gêné par son geste. Apres lui avoir montré la tombe, je l’ai observé de loin, il a versé un liquide au niveau de la tête, puis, il a aménagé un trou où il a mis une petite corne », narre-t-il.
Puis, comme une manière de révéler la face hideuse de ces pratiques, il martèle d’un ton ironique: « il (le lutteur) doit regretter d’avoir profané cette tombe dans la mesure où, il a été terrassé par son adversaire », mentionne toujours la Source.