Crash de l’hélico de l’armée: Témoignages sur le sergent Thiendella Fall

Aissatou Sarr, mère du défunt : « Mon mal est profond » 

« Mansour porte le nom de mon frère décédé très jeune. C’est un fils que je respectais énormément. Il ne m’a jamais posé de soucis. A chacune de nos discussions, il me disait ceci : « Mon seul souhait est de vous rendre heureux papa et toi. Maman je me dois de vous rendre la monnaie de votre pièce. Vous avez beaucoup fait pour nous et c’est mon tour de prendre la relève ». A chaque fois qu’il revenait d’une mission, il nous donnait tout à son père et à moi. Il me donnait de la force. Je sais qu’il me sera très difficile de me faire à l’idée de l’avoir perdu. J’ai très mal, surtout pour sa femme. Il avait une très bonne épouse. Une femme pleine de vertu. Ils se sont mariés depuis quatre ans. Mon mal est vraiment profonde ».

Birame Loum, ami d’enfance : « Thiendella Fall était un saint » 

« Plus qu’un ami, Mansour était un frère. Homme modeste et très discret. On a partagé énormément de choses. Au primaire, nous étions sur la même table. Après le Cfee nous avons été orientés au CEM Thierno Mamadou Sall. C’est après le Bfem que l’on s’est séparé. Il est allé au Lycée Coumba Ndofféne Diouf et moi au lycée Waldiodio Ndiaye de Kaolack. Nous nous sommes ensuite retrouvés à Dakar et depuis lors, on ne passe pas une semaine sans se parler. C’était un saint. Je ne l’ai jamais entendu se disputer avec quelqu’un. Il n’hésitait pas à se sacrifier pour rendre service. Mon mal est profond et ma peine indescriptible. Le mois de ramadan dernier, il a fait pour moi quelque chose que je n’oublierai jamais ».

Mame Madior Fall, grand frère : « Je n’arrive pas à croire que Thié est mort » 

C’était mon jeune frère, mais je l’appelais grand. Tellement il avait la fibre protectrice. Il était très responsable malgré son jeune âge. Thié était un garçon disponible, solidaire calme et surtout respectueux. Franchement je n’arrive pas à croire que mon frère est mort. C’est plus fort que moi. Le week-end dernier, il est venu me voir chez moi. Je l’ai par la suite déposé au camp et on s’était donné rendez-vous très prochainement. Il m’a dit exactement ceci : « Grand ba temps yi ».

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