Jean Lefebvre-Sénégal menacé de faillite…
L’entreprise de construction Jean Lefebvre-Sénégal (Jlf) que dirige l’homme d’affaire Bara Tall, est menacée de faillite. En effet, depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, l’entreprise n’a gagné aucun marché digne de ce nom.
Après les travaux de reconstruction de la route Fatick-Kaolack dont le lancement a été fait en grande pompe à Kaolack, en décembre 2014 par le Premier Ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, Jlf croupit dans une forme de léthargie qui plonge la comptabilité dans une zone de turbulence. De 24 milliards d’investissement en matériels et autres à cette date, l’entreprise a les caisses presque vides, faute de marchés.
Cadres et ouvriers se tournent les pouces alors que des marchés, il y en a. les autres entreprises tournent à plein temps là où Jlf broie du noir.
Conséquence, elle a actuellement d’énormes difficultés pour faire face à ses nombreuses charges, notamment celles salariales. Le personnel est payé avec beaucoup de retard.
A Kaolack, le matériel est immobilisé, faute d’activités. Certains cadres dont des directeurs partent et d’autres menacent de suivre.
Ils ont, à ce propos, rencontré le Président Directeur Général, Bara Tall, pour lui exprimer leur inquiétude, mais surtout leur surprise de voir leur entreprise laissée en rade dans l’attribution des marchés.
Car, au sein du personnel, les interrogations ne manquent pas. On se demande en effet comment se fait-il que leur patron, si proche de Macky, se retrouve dans cette situation.
L’étonnement est tellement grand qu’il tourne à la suspicion, parfois. Certains pensent même qu’’un deal entre Bara Tall et l’Etat du Sénégal n’est pas à exclure afin de maintenir l’entreprise Jlf dans cet état.
D’autres enfoncent le clou pour dire que Bara Tall préfère la coalition Benno Bokk Yakaar à son entreprise.
Un climat délétère prévaut présentement au sein de cette boite, une des fiertés nationales dans un milieu où les entreprises étrangères, notamment françaises, chinoises et turques, ont droit de cité.
Conséquence, les travailleurs lui ont donné un ultimatum et voici leur proposition : ‘’Si rien n’est fait et que la situation doit perdurer, autant nous libérer et en payant notre argent’’.
Aujourd’hui, c’est Abdoulaye Wade qui doit se frotter les mains. Combattu par Bara Tall qui a activement participé à la défaite en 2012, il ne pouvait mieux rêver que de voir que celui-ci est loin de voir le bout du tunnel, malgré une décision de justice qui l’avait blanchi dans cette affaire des Chantiers de Thiès où il avait été inquiété.
Si au temps de Wade, Jlf a baigné dans une léthargie totale, plongeant des centaines de pères de famille dans le désarroi, la situation n’est pas loin de recommencer.
Bara Tall qui a créé le mouvement ‘’Yamalé’’ (équité), avait cependant bien spécifié, au lendemain de la victoire de Macky Sall en 2012, qu’il préférait rester dans la société civile et qu’il n’était pas question, pour lui, de participer à un Gouvernement ou de prendre une quelconque fonction.
Depuis lors, c’est vrai, les Sénégalais l’avaient presque oublié. Il a cessé de faire la Une des journaux ou même de se faire remarquer. Et la nature a horreur du vide. Surtout la politique.
Est-ce qu’il est en train de payer son hibernation ?
En tout cas, d’après nos sources, Macky se serait offusqué même de la situation. Il parait que le Président de la République a exprimé sa surprise de voir que Jlf a été laissé en rade dans l’attribution des marchés.
Assane Samb
Le tronçon fatick-kaolack de 42 km pour 9 milliards et qui s’est détérioré en moins d’un an a gâché la crédibilité de bara tall.il a fait autant de mal qu’eiffage à son propre pays!!!