Le commissariat de police urbain de la commune de Tambacounda (est) et le service des eaux et forêts ont mis la main sur une importante quantité de produits prélevés sur des espèces animales protégées, faisant l’objet d’un trafic, lors d’une opération conjointe, révèle une source.
A l’occasion d’une action commune lancée mercredi dans plusieurs quartiers de la ville de Tambacounda, les services concernés ont interpellé trois individus, deux Sénégalais et un Guinéen, détenant par devers eux des parties de bêtes sauvages, a indiqué jeudi le commissaire de police Yaya Tamba.
Il s’agit de peaux et têtes de lion, de léopard, de cobes de fassa, d’antilopes, a précisé le chef du secteur des eaux et forêts de Tambacounda, le capitaine Mamadou Guèye.
“Depuis hier nuit jusqu’à 3 heures du matin, (dans la nuit de mercredi à jeudi), on était sur le terrain”, a relevé le responsable des eaux et forêts de Tambacounda. Selon lui, cette opération a été facilitée par l’ONG WARA, qui leur a fourni une bonne partie des informations ayant permis d’arrêter des auteurs présumés de ce trafic.
Cette prise est la preuve que le braconnage persiste toujours, a commenté le capitaine Guèye, pour qui “la criminalité faunique touchant les espèces menacées, est une réalité dans toute la sous-région”.
“C’est un flagrant délit et les auteurs n’ont pas nié” les faits qui leur sont reprochés, a-t-il poursuivi, relevant que le procureur a été saisi de l’affaire et la procédure judiciaire devant mener vers un procès, enclenchée.
“L’opération continue parce qu’on a d’autres informations et nos éléments sont aux aguets”, a dit le capitaine Guèye.
Les produits saisis, emballés dans des sacs, sont issus du Parc national du Niokolo Koba et d’autres pays de la sous-région et étaient destinés à la commercialisation, selon le service des eaux et forêts.
Si la valeur marchande de ces produits n’a pas encore évaluée, il note qu’il s’agit d’une “prise importante”.
Selon le commissaire Tamba, un petit bout de peau de lion est vendu entre 2.000 et 3.000 francs CFA sur le marché.
Certains restes d’animaux sauvages sont souvent utilisés à des fins fétichistes.