Oumar Sarr avait ben fait de convoquer l’article 20 du règlement intérieur pour se voir conférer le droit de déposer la déclaration politique du groupe des libéraux et démocrates à l’ouverture de la session 2015-2016. Les nouveaux éléments votés dans la loi 2015-20 modifiant le
président et du vice président désignés par le groupe».
A la suite de cette modification qui met en relief la limite du procédé à la première session, une nouvelle modification est intervenue et qui concerne un alinéa à insérer entre le second et le troisième. Cet alinéa met en évidence, d’abord le fait qu’au début de chaque session, les députés doivent déposer une déclaration politique avec les noms du président et du vice président. Et il précise également que cela doit se faire dans les mêmes formes que lors de la première session au début de la législature.
Ce nouvel alinéa stipule ceci : «Pour les autres sessions de la législature, la déclaration politique de constitution de groupe est remise au Président de l’Assemblée nationale dans les mêmes formes». Ceci donne raison à Oumar Sarr quand il déclarait lors d’une conférence de presse dans les locaux du siège du Rewmi à Diamalaye que c’est lui qui avait déclaré la constitution du groupe au début de la législature et c’est lui encore qui a déposé pour cette session de 2015, comme le veut ce nouvel alinéa.
Dans une interview qu’il nous a accordée au lendemain de la validation de sa présidence du groupe des libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada révélait que c’est Oumar Sarr et lui qui procédaient chaque année, à la reprise de chaque session en 2013 et 2014, au dépôt de la déclaration politique du groupe qui ne faisait cas d’aucune modification. La question à se poser est de savoir pourquoi Fada seul ne pouvait pas procéder au dépôt des déclarations politiques de 2013 et 2014.
Donc, si des modifications doivent être apportées à la composition de ce groupe comme le stipule l’article 22, c’est le président nouvellement désigné par les députés membres du groupe qui doit les établir. Dans le cas de figure de ce qui s’est passé à l’assemblée nationale concernant la constitution du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, dès l’instant que le groupe, à la suite de tout ce qui précède dans l’article 20, ont désigné leur président et leur vice président, celui-ci peut valablement accueillir les modifications qui sont entreprises par le groupe. D’où la possibilité pour Mme Aïda Mbodji d’accueillir les rewmistes, les centristes de l’Ucs et autres.
C’est dans ce sens que le débat qui est agité autour du comportement des députés ces derniers temps est mal venu si on sait qu’en amont, la question principale de la constitution du groupe parlementaire devait être réglée en faveur de Mme Mbodj conformément aux textes. Mais, on se rend compte que c’est le Président Niasse qui dit connaitre par cœur le règlement intérieur qui a volontairement passé outre ce nouvel alinéa de l’article 20 qu’il a contribué à insérer avec le groupe majoritaire Bennoo Bokk Yaakaar. Soit Niasse est pris d’une sénilité qui lui a fait oublier ces nouveaux éléments, soit il l’a fait exprès, affaiblissant ainsi l’Assemblée nationale et la « force » du peuple. Nous comprenons aisément la raison pour laquelle c’est toujours Zator Mbaye qui va aux débats pour tenter, vainement, de convaincre les populations de l’erreur commise par son chef de parti.
Pour le cas de Diagne Fada, son forfait réside dans la fait qu’en « député du peuple », il aurait du, par morale, accepter que la volonté de Me Wade se réalisât, et permettre ainsi à l’opposition réunie d’avoir une meilleure force de frappe qui favorisera un débat plus élevé, plus contradictoire et constructif face à une majorité qui a déjà son ticket pour faire passer les lois qui lui sont proposées par l’Exécutif.
Vivement pour le Peuple Souverain, il faut régler cette affaire une bonne fois pour toute, en remettant à l’opposition son groupe parlementaire présidé légitimement et légalement par Mme Aïda Mbodj
Par El Hadji Cheikh Anta SECK
règlement intérieur le prouvent à volonté et démentent ainsi le Président Moustapha Niasse, le bureau de l’Assemblée nationale et même Modou Diagne Fada dans l’affaire de la constitution du groupe parlementaire des libéraux et démocrates. Il fallait viser l’alinéa troisième, nouvellement inséré, de l’article 20 qui indique qu’au début de chaque session de la législature, les groupes doivent déposer une déclaration politique avec les noms du président et du vice président. Ce que le libéral Oumar Sarr avait fait en 2012 pour proposer Fada et qu’il a encore fait en 2015 pour proposer Aïda Mbodj.